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Environnement & aménagement du territoire - Page 11

  • Qualité de l'air 2007 à Boulogne

    1187539537.jpgSi le nombre de jours d'alertes AIRPARIF n'augmente pas de façon significative en Ile-de-France, la qualité de l'air à Boulogne-Billancourt continue à se dégrader, c'est en tout cas ce que démontrent les données AIRPARIF 2007 que j'ai analysées (cliquer sur la vignette pour agrandir) :

    • la moyenne annuelle de l'indice de l'air se dégrade depuis 2004, passant de 3,6 à 3,83 (+6%)
    • le glissement se situe en "milieu de tableau" : le nombre de jours "moyens"  et "médiocres" (indice 5 à 7) augmente (+22 jours entre 2004 et 2007) au détriment des jours "bons" (indices 3 et 4) dont le nombre a diminué à peu près d'autant (-21 jours entre 2004 et 2007)

    Une nouvelle démonstration qu'il est grand temps d'agir pour inverser la tendance.

    Et enfouir une avenue ne changera rien sur les émissions des pots d'échappement des voitures !

  • Des navets sur les toits de Boulogne ?

    174612435.jpgOn parle beaucoup de toits végétalisés.
    Les projets pour le Trapèze de Boulogne-Billancourt prévoient d'ailleurs l'utilisation de cette technique.

    Ils permettent entre autres :

    • d'éviter l'engorgement des réseaux d'assainissement,
    • de contribuer à l'assainissement de l'air,
    • d'offrir des surfaces complémentaires d'espaces verts,
    • d'améliorer l'isolation phonique et thermique des bâtiments
    • de réduire l'effet d'îlot de chaleur urbain (exemple : 6% des toits de Montréal couverts = 1°C en moins l'été)

    2087126714.jpgL'exposition "Le monde dont tu es le héros", sur l'Ile Saint-Germain, m'a permis de découvrir une initiative complémentaire à la végétalisation : des potagers sur les toits, sortes de jardins ouvriers sur les toits.

    Puisqu'en région parisienne les AMAP manquent de maraîchers, pourquoi ne pas tirer partie des toits plats de la ville pour y cultiver des légumes ? Outre les avantages liés à la végétalisation il y en aurait d'autres :

    • Créer du lien social autour des potagers.
    • Permettre des cultures pour les plus démunis
    • Réduire le trafic grâce à une cultures proche des consommateurs (moins de transports)

    Végétaliser des toits pour y créer des espaces verts publics et privés permettrait aussi de combler le manque d'espaces verts dont souffre Boulogne, en créant des lieux sûrs, et accessibles aux personnes âgées des immeubles concernés.

    Bref deux initiatives "développement durable" : la végétalisation, et l'agriculture urbaine, à promouvoir voire développer par l'association "les Boulonnais en mouvement" ?

    Pour en savoir plus : un rapport complet établi à l'occasion du PLU 2004 de Montréal (merci LM).

  • On ne riz plus, on est ver !

    Deux informations ont attiré mon attention aujourd'hui.

    La première est inquiétante : c'est l'augmentation de 30% du prix du riz à la bourse de Bangkok, suite à l'annonce par l'Egypte d'arrêter ses exportations.

    Je connaissais le riz Basmati (Inde), le riz Thaï, le riz américain (Uncle Ben's), le riz de Camargue... Vous connaissiez le riz Egyptien ? Moi non.  Et pourtant, renseignement pris, l'Egypte est bien un gros producteur de riz, dans la vallée de Nil. En fait le plus gros producteur du Moyen Orient. On peut donc comprendre une certains réaction des marchés : mais à ce point...  J'entendais sur BFM ce matin que les variations des cours que l'on vit en ce moment étaient surtout liées à un déséquilibre : les liquidités ne sont plus chez les Banques, mais chez les spéculateurs, qui en profitent...

    Peu réjouissant, tout celà...

    Mais heureusement,  la seconde information m'a rassuré : si nous ne pouvons plus manger de riz, peut-être pourrons-nous manger... des insectes ? D'après un article du Temps, le journal suisse, l'ONU voudrait en effet favoriser la consommation d'insectes.

    Les avantages seraient multiples :

    1. le taux de conversion est excellent : jusqu'à 90% de ce qu'ils mangent est converti en viande, contre 10% pour l'élevage classique : que d'économies en fabrication et transport de nourritures pour bétail !
    2. ils ont des propriétés nutritives intéressantes
    3. ils produisent peu de déchets, 80% de leur corps se mange contre 50% pour l'élevage classique

    La substitution de la viande classique par des insectes permettrait donc de réduire la pression sur les ressources naturelles mondiales, et mieux faire face à la croissance démographique à venir. Seul hic : c'est un peu répugnant pour notre culture occidentale (mais de nombreux pays en font des mets de choix) : il est donc envisagé de les convertir en farine.

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  • L'illusion de la voiture propre

    1065869243.jpgJ'ai eu récemment un débat avec un électeur Baguétiste sur le rôle de la voiture : pour lui LA solution, c'est d'enfouir le trafic, à l'image du projet proposé par l'UMP à Boulogne, à savoir l'enfouissement de la RD910. A l'entendre, les transports en commun, ce n'est pas pour lui. Le métro, va pour les autres, mais lui, il veut son confort : écouter des CD dans SA voiture, c'est sa liberté. Et pour résoudre les problèmes de pollution, une solution unique : la voiture propre !

    Il ignore en celà les autres nuisances du trafic routier : l'insécurité, les pertes de temps dans les bouchons, l'esthétique (ah la beauté d'un flux automobile devant chez soi)...

    1402076851.2.jpgEt au delà du côté très individualiste que révèle les propos de ce monsieur, il y a une limité théorique au nombre de voitures pouvant circuler simultanément dans une agglomération : cette limite, c'est la surface des routes : on ne peut pas multiplier à l'infini la surface routière au sein d'une agglomération, en tout cas pas à prix raisonnable, sans empiéter sur les habitations !

    Par conséquent, si la voiture propre est un axe de progrès à développer bien évidemment,  il est AUSSI indispensable d'agir pour inciter les particuliers:

    1. à moins se déplacer quand c'est possible, par exemple en développant le télétravail,
    2. à se déplacer à pied ou à vélo pour les courtes distance (dans une ville, la moitié du trafic est lié à de la courte distance)
    3. à prendre les transports en commun lorsque c'est possible pour les plus longue distances
    4. à ne prendre leur voiture que lorsqu'il y a nécessité (charges à transporter, mauvaise desserte par les transports en communs)

    A cet égard, enfouir une avenue sur une portion ne résoud rien, au contraire : celà risque d'inciter encore plus de gens à prendre leur voiture, ce qui est l'inverse de ce qu'il faut faire.

    Par ailleurs, il est nécessaire aussi de commencer -enfin- à gérer les flux logistiques d'approvisionnement de façon à les optimiser à l'échelle d'une ville, en mutualisant les flux grâce à des plateformes logistiques.

    En conclusion, espérer tout résoudre grâce à des voitures plus propres me semble illusoire : dire cela relève de la démagogie, il faudra demain changer nos habitude et notre relation à la voiture... A moins qu'une solution 100% weird et 100% écolo ne soit mise au point ?

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  • Pollution de l'air : tentative de synthèse

    2039977701.jpgOn parle beaucoup, depuis le Grenelle de l’Environnement, de la pollution de l’air liée aux effets du CO2 : compteurs carbone, taxe sur les automobiles… Mais si à l’échelle mondiale les variations du taux de CO2 dans l’air dues à l’Homme semblent être la principale cause du réchauffement climatique, à l’échelle locale ou régionale, d’autres polluants sont tout aussi nocifs et la situation à Boulogne-Billancourt, n’est pas la même qu’à l’échelle mondiale ou nationale.

    Voyons donc tout d’abord quels sont les principaux polluants et leurs effets, leurs origines en France, avant de voir le cas de Boulogne et quelques propositions.

    Quels sont les principaux polluants de l’air et leurs effets ?

     On distingue 3 catégories d'effet des polluants de l'air :

    1. Des effets de proximité
      • sur la santé, de la simple mauvaise odeur au cancer, en passant par la bronchite : ammoniaque (NH3), oxydes d'azote (NOx) et oxydes de soufre (SO2), composés organiques volatiles (COV), particules < 10um (PM10),
      • sur les bâtiments (salissures dues au particules PM10)
    2. Des effets à plus longue distance dues aux pluies acides (origine : ammoniaque NH3, oxydes d'azote NO2 et de soufre SO2),
      • destruction d'éco-systèmes (forêts, rivières)
      • destruction des bâtiments, notamment monuments historiques
    3. Des effets globaux : le réchauffement climatique causé par l’effet de serre (origine : CO2 principalement, mais aussi méthane) et le trou dans l’ozone stratosphérique (origine : les CFC, désormais interdits)

    J'ai tenté, de résumer les principales catégories de polluants et leurs effets dans un tableau de synthèse (source : citepa.org, cerea.enpc.fr).

    Les principales sources des polluants de l’air au niveau national

    On distingue deux catégories de sources : les sources naturelles (volcans...), et celles dues à l’activité humaine, dites « anthropiques », auxquelle on s'attache ici.

    Au niveau national (voir tableau) :

    1. Les principales sources anthropiques de CO2, cause principale du réchauffement climatique, sont : le transport routier 24%, le résidentiel (habitat et bureaux) 23%, l’industrie 21%,
      Le CO2 est aussi le seul dont les émissions n’ont pas baissé entre 1990 et 2005 (+1%), avec les HFC qui sont en fait les remplaçants des CFC, jadis principaux responsables du « trou d’ozone stratosphérique » et interdits depuis le protocole de Montréal.
    2. L’agriculture est principale source d’ammoniaque (97%), à l’origine de 53% des pluies acides,
    3. Les transports routiers sont la principale source (45%) d’oxydes d’azote (NOx)
    4. La transformation d’énergie est quant à elle la source principale (54%) de dioxyde de soufre (SO2)
    5. Pour les autres polluants, les causes sont diverses. Il faut donc réduire sur tous les fronts ! A ce sujet l’ozone dont on parle beaucoup est un cas à part, car elle n’est pas produite directement, mais est issue de la réaction des NOx ou des COV avec les Ultra-Violets (UV) du soleil.  Il ne faut pas confondre non plus l’ozone polluant et l’ozone stratosphérique : certaines pollutions génèrent de l’ozone à basse altitude où elle est néfaste, mais d’autres la détruisent en altitude où elle nous protège des UV du soleil !
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    Les flatulences ovines et bovines seraient aussi responsables d'une partie de l'effet de serre, mais il y a une solution : le pot cattle-lytic !

    Oui mais…Et à Boulogne ?

    A Boulogne, ville urbaine et avec peu d’industries, les sources de pollution de l’air ne se répartissent pas comme à l’échelle nationale, comme en témoigne le graphe joint, que l’on trouve sur le site d’AirParif (estimation faite en 2000 sur les principales origines des polluants émis par Boulogne).

    Il en ressort que :

    1. La principale source de pollution est le résidentiel/tertiaire (chauffage au fuel notamment), source de 80% du CO2, 90% du SO2
    2. Il est suivi par le transport routier, source principale de CO (monoxyde de carbone) et de NOx (oxyde d’azote).

    868255690.jpgC’est à ces deux sources qu’il faut s’attaquer en priorité, par des mesures développement durables, c'est-à-dire :

    1. Respectueuse de l’environnement mais aussi,
    2. Economiquement viables,
    3. Socialement vivables.