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air

  • Cancers, Bio, et proposition n°6 de PC Baguet

    Dans un article du Monde, une directrice de recherche à l'INSERM, responsable de l'équipe épidémiologie pour la prévention du cancer, s'inquiète des effets de l'environnement sur notre santé et en particulier les cancers :

    "Dire qu'il ne faut pas fumer, boire le moins d'alcool possible, avoir une alimentation équilibrée, de préférence sans trop de résidus de pesticides et de polluants divers, faire de d'exercice physique, tout cela est très bien. Mais il existe d'autres éléments que l'individu ne peut pas contrôler : l'air qu'il respire, l'eau qu'il boit, l'endroit où il habite, l'exposition aux champs électromagnétiques. Il faudrait être plus drastique notamment sur les pesticides. Aujourd'hui, quand on fait un repas normal, en France, on est exposé aux résidus de 21 pesticides. Il faudrait davantage éliminer de notre mode de vie et de notre environnement les composés dont on sait avec certitude ou que l'on soupçonne très fortement d'être des cancérogènes pour l'être humain. Mais on se heurte à des intérêts commerciaux. Cela relève de décisions politiques sur lesquels chacun d'entre nous peut peser". Tiens-tiens, çà me rappelle un débat sur les OGM...

    1048085210.jpgPourtant, les parents qui demandent la mise en place de nourriture bio dans les écoles se voient répondre que ce n'est pas possible pour des "problèmes d'approvisionnement". C'est ce que j'ai pu lire cette semaine dans un compte-rendu de réunion de l'école maternelle de ma fille.

    Notre nouveau maire de Boulogne-Billancourt PC- Baguet et ses adjointes Christine Bruneau (développement durable) et Marie-Anne Bouée (petite enfance) auront donc du pain sur la planche s'ils veulent réellement mettre en oeuvre ce volet de la proposition n°6 de leur programme : "Élaborer une charte du développement durable et de l'écoresponsabilité pour toutes les activités municipales (parc automobile à énergie propre, utilisation d'aliments « bio » pour les repas…)". 

  • Qualité de l'air 2007 à Boulogne

    1187539537.jpgSi le nombre de jours d'alertes AIRPARIF n'augmente pas de façon significative en Ile-de-France, la qualité de l'air à Boulogne-Billancourt continue à se dégrader, c'est en tout cas ce que démontrent les données AIRPARIF 2007 que j'ai analysées (cliquer sur la vignette pour agrandir) :

    • la moyenne annuelle de l'indice de l'air se dégrade depuis 2004, passant de 3,6 à 3,83 (+6%)
    • le glissement se situe en "milieu de tableau" : le nombre de jours "moyens"  et "médiocres" (indice 5 à 7) augmente (+22 jours entre 2004 et 2007) au détriment des jours "bons" (indices 3 et 4) dont le nombre a diminué à peu près d'autant (-21 jours entre 2004 et 2007)

    Une nouvelle démonstration qu'il est grand temps d'agir pour inverser la tendance.

    Et enfouir une avenue ne changera rien sur les émissions des pots d'échappement des voitures !

  • Pollution de l'air : tentative de synthèse

    2039977701.jpgOn parle beaucoup, depuis le Grenelle de l’Environnement, de la pollution de l’air liée aux effets du CO2 : compteurs carbone, taxe sur les automobiles… Mais si à l’échelle mondiale les variations du taux de CO2 dans l’air dues à l’Homme semblent être la principale cause du réchauffement climatique, à l’échelle locale ou régionale, d’autres polluants sont tout aussi nocifs et la situation à Boulogne-Billancourt, n’est pas la même qu’à l’échelle mondiale ou nationale.

    Voyons donc tout d’abord quels sont les principaux polluants et leurs effets, leurs origines en France, avant de voir le cas de Boulogne et quelques propositions.

    Quels sont les principaux polluants de l’air et leurs effets ?

     On distingue 3 catégories d'effet des polluants de l'air :

    1. Des effets de proximité
      • sur la santé, de la simple mauvaise odeur au cancer, en passant par la bronchite : ammoniaque (NH3), oxydes d'azote (NOx) et oxydes de soufre (SO2), composés organiques volatiles (COV), particules < 10um (PM10),
      • sur les bâtiments (salissures dues au particules PM10)
    2. Des effets à plus longue distance dues aux pluies acides (origine : ammoniaque NH3, oxydes d'azote NO2 et de soufre SO2),
      • destruction d'éco-systèmes (forêts, rivières)
      • destruction des bâtiments, notamment monuments historiques
    3. Des effets globaux : le réchauffement climatique causé par l’effet de serre (origine : CO2 principalement, mais aussi méthane) et le trou dans l’ozone stratosphérique (origine : les CFC, désormais interdits)

    J'ai tenté, de résumer les principales catégories de polluants et leurs effets dans un tableau de synthèse (source : citepa.org, cerea.enpc.fr).

    Les principales sources des polluants de l’air au niveau national

    On distingue deux catégories de sources : les sources naturelles (volcans...), et celles dues à l’activité humaine, dites « anthropiques », auxquelle on s'attache ici.

    Au niveau national (voir tableau) :

    1. Les principales sources anthropiques de CO2, cause principale du réchauffement climatique, sont : le transport routier 24%, le résidentiel (habitat et bureaux) 23%, l’industrie 21%,
      Le CO2 est aussi le seul dont les émissions n’ont pas baissé entre 1990 et 2005 (+1%), avec les HFC qui sont en fait les remplaçants des CFC, jadis principaux responsables du « trou d’ozone stratosphérique » et interdits depuis le protocole de Montréal.
    2. L’agriculture est principale source d’ammoniaque (97%), à l’origine de 53% des pluies acides,
    3. Les transports routiers sont la principale source (45%) d’oxydes d’azote (NOx)
    4. La transformation d’énergie est quant à elle la source principale (54%) de dioxyde de soufre (SO2)
    5. Pour les autres polluants, les causes sont diverses. Il faut donc réduire sur tous les fronts ! A ce sujet l’ozone dont on parle beaucoup est un cas à part, car elle n’est pas produite directement, mais est issue de la réaction des NOx ou des COV avec les Ultra-Violets (UV) du soleil.  Il ne faut pas confondre non plus l’ozone polluant et l’ozone stratosphérique : certaines pollutions génèrent de l’ozone à basse altitude où elle est néfaste, mais d’autres la détruisent en altitude où elle nous protège des UV du soleil !
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    Les flatulences ovines et bovines seraient aussi responsables d'une partie de l'effet de serre, mais il y a une solution : le pot cattle-lytic !

    Oui mais…Et à Boulogne ?

    A Boulogne, ville urbaine et avec peu d’industries, les sources de pollution de l’air ne se répartissent pas comme à l’échelle nationale, comme en témoigne le graphe joint, que l’on trouve sur le site d’AirParif (estimation faite en 2000 sur les principales origines des polluants émis par Boulogne).

    Il en ressort que :

    1. La principale source de pollution est le résidentiel/tertiaire (chauffage au fuel notamment), source de 80% du CO2, 90% du SO2
    2. Il est suivi par le transport routier, source principale de CO (monoxyde de carbone) et de NOx (oxyde d’azote).

    868255690.jpgC’est à ces deux sources qu’il faut s’attaquer en priorité, par des mesures développement durables, c'est-à-dire :

    1. Respectueuse de l’environnement mais aussi,
    2. Economiquement viables,
    3. Socialement vivables.