C'était il y a 25 ans, Renault "délocalisait"... en Espagne. Il est amusant de voir comment les choses et les réactions se répètent...
Vidéo sur le site de l'INA, ici.
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C'était il y a 25 ans, Renault "délocalisait"... en Espagne. Il est amusant de voir comment les choses et les réactions se répètent...
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Le Modem est en difficulté, manque de lisibilité : quelles sont ses valeurs, en quoi diffèrent-elles de celles de l'UMP ou de la gauche ?
Le texte-ci après, que j'essaye d'améliorer régulièrement en fonction des commentaires ou discussions que je peux avoir, essaye de définir en quelques lignes ce que pourrait être un humanisme démocratique, et en quoi il diffère des valeurs et priorités des autres partis.
En mettant la fraternité au coeur de son projet l'humanisme diffère donc du socialisme qui met l'égalité en priorité, et du libéralisme qui met la liberté individuelle en priorité.
Contrairement à la Liberté et l’Egalité qui relèvent essentiellement du domaine du droit, la fraternité est plutôt d’ordre moral, et sa réhabilitation impose de changer le paradigme de notre société, jusque dans la base de son système éducatif. Il s’agit de passer d’un modèle de réussite individuelle basé sur la compétition, la concurrence, le dépassement de l’autre, et où la solidarité est vécue parfois comme une contrainte, à un modèle de réussite fondé sur le dépassement de soi par la coopération et l’enrichissement mutuel, au service du progrès humain.
Il faut donc revoir complètement le paradigme de notre modèle de croissance, et passer d’une croissance de revenus économiques (PIB) à une croissance d’un patrimoine de l'humanité. Outre les productions matérielles, ce patrimoine doit intégrer, les productions de biens supérieurs immatériels, et les ressources naturelles. Il doit aussi intégrer, "au passif", la dette financière envers les générations futures.
L'humanisme, centré sur le progrès humain, diffère du conservatisme qui ne veut rien faire évoluer, mais aussi du capitalisme matérialiste qui ne voit progrès que matériel ou financier. Il diffère aussi d'une certaine écologie «conservatrice» qui veut «préserver la nature». Pour l'humanisme, il faut préserver l'Espèce humaine avant toute autre, et donc «maîtriser» plutôt que «préserver» la Nature.
Pour que ce progrès ne soit pas seulement celui de quelques uns, il faut une organisation politique qui porte au plus haut la conscience et la responsabiité de chaque citoyen : c'est la démocratie. Mais pour qu’elle soit vraiment garante de l’intérêt général, l’Etat doit y garantir deux choses.
La première, c'est un débat permanent de qualité et non biaisé : débat citoyen, en donnant l’accès pour tous à l’information et à la vérité, grâce au débat pluraliste dans des médias libres et indépendants mais grâce aussi à des efforts permanents de transparence dans les procédures et les décisions des institutions; mais aussi débat parlementaire, où le droit d'expression de toute minorité représentative doit être protégé, afin d’exclure la dictature de la majorité.
La seconde, c’est une séparation des pouvoirs au sens large, qui garantit que les décisions ne sont pas prises dans l'intérêt de tel ou tel lobby ou intérêt particulier : le pouvoir politique doit rester indépendant et neutre vis à vis des religions (laïcité) ; le pouvoir politique doit être aussi séparé du pouvoir économique ; enfin, pouvoirs législatif et judiciaire doivent être à l’abri de l’influence de l’exécutif.
L’impartialité de l’Etat pour garantir ces principes est la mesure même de la qualité de la démocratie qu’il incarne et protège. Pour garantir l'intérêt général, la posture démocrate donne ainsi la priorité à la qualité du processus d'élaboration des décisions, en s'assurant qu'elles sont comprises et acceptées par la majorité, point essentiel pour qu'une mise en oeuvre efficace suive.
Par cette priorité faite au processus démocratique, la posture démocrate est plus ouverte, et diffère ainsi des partis classiques qui proposent des solutions idéologiques globales «toutes faites», pensées en chambre, bien ancrées et inébranlables comme "la TVA c'est injuste", "moins d'impôts pour les très riches permet de relancer l'économie", etc.
Ces principes démocratiques garants de l'intérêt général ne serviraient cependant à rien sans un moteur pour avancer. Ce moteur ne vient pas d'un seul homme, ou de l'Etat : c’est la dynamique de la liberté d’entreprendre. Son développement exige la liberté et la responsabilité des acteurs économiques, mais aussi des acteurs sociaux, civiques et associatifs. Il s'agit de promouvoir les initiatives, la recherche, la créativité, l’innovation, dans le monde de l’entreprise mais aussi dans les secteurs non marchands : associations, créations artistiques ou intellectuelles, éducation, bénévolat…
Pour trouver des solutions adaptées à tous les cas et aux différentes particularités, il est également essentiel d'appliquer le principe de subsidiarité, selon lequel une responsabilité doit être prise par le plus petit niveau compétent et efficace pour résoudre le problème. Ainsi le politique n’a pas besoin de se substituer à la société civile si celle-ci est efficace. De même au sein du système politique, les décisions doivent être déléguées à la collectivité la plus efficace (région, ville ou autre). Ce principe atteste l'antériorité de la personne et des groupes par rapport aux Institutions. Il est donc d'abord un principe de confiance faite aux hommes et aux femmes, et il se base sur le pari humaniste de la responsabilité de chacun.
Cette méthode diffère des pratiques qui mettent l’Etat, un seul homme ou encore une supposée «élite» au centre de toutes les initiatives et décisions. Ces solutions produisent des solutions inadaptées aux spécificités, mal appliquées car mal comprises, et ont tendance à générer des comportements d'assistés, de courtisans, ou de rebelles, au choix. Mieux vaut un train complet qui avance lentement qu'une locomotive qui avance toute seule, et mieux encore, un train composés exclusivement de locomotives.
L'Europe se fonde sur un passé commun où les cultures gréco-romaine et judéo-chrétienne, enrichies par d’autres mouvements de la pensée, particulièrement les Lumières, ont créé une richesse de civilisation dont bénéficie la Planète entière. Ce patrimoine commun doit être préservé et développé pour construire un ensemble puissant, innovant et généreux qui participe à l’amélioration de la vie de ses citoyens en étant actif dans l’organisation planétaire. L’Europe est bien placée pour devenir le modèle exemplaire d’une société humaniste. La construction de l’Europe des peuples et des citoyens est donc non seulement une nécessité mais un devoir.
L'humanisme démocrate s'oppose donc aux euro-sceptiques, mais aussi à ceux qui ne voient en l'Europe qu'un marché économique.
Les scientifiques auraient découvert une méduse immortelle, capable de regénérer ses cellules, un peu comme le lézard fait repousser sa queue, mais pour tout le corps. Ce serait le seul animal immortel. Ah bon ? Les académiciens seraient-ils des méduses ?
En savoir plus : ici
Le groupe Casino a annoncé aujourd'hui qu'il allait supprimer de ces rayons les produits contenant de l'huile de palme.
L'huile de palme a deux inconvénients :
Cette mesure est donc bonne pour le consommateur et pour la planète.
Après Nestlé et Unilever, espérons que d'autres groupes suivront.
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"Tu seras jamais président, mon pote !", avait dit Daniel Cohn-Bendit à François Bayrou lors du fameux débat de la campagne des européennes. Je pense qu'il pourrait bien avoir raison. Car contrairement aux médias qui donnent le Modem pour mort mais envisagent encore un avenir à François Bayrou, je ne suis pas loin de penser exactement le contraire.
Tout ce qui s'est passé depuis 2 ans au Modem a montré aux militants déçus que François Bayrou est incapable de présider un parti et donc, dans la tête de beaucoup, a fortiori de présider un pays. Sans enlever à ses nombreuses qualités, deux défauts éliminatoires explique cela :
Toutes les conséquences de ces défauts, les 50 000 militants les ont subies depuis 2 ans. Beaucoup sont partis. Et ils ne vont pas l'oublier jusqu'en 2012. Et s'ils en arrivent à dissuader 10 personnes de leur entourage, ça fait 500 000 voix en moins... S'il veut conserver une chance, François Bayrou ne devrait pas sous-estimer leur pouvoir de nuisance, et prendre les mesures qui s'imposent.
Relancer et organiser/structurer le travail sur le livre orange pourrait en être une. Peu importe que la presse n'ait pas encensé ce travail au congrès d'Arras, ni insisté sur le fait que le Modem est le seul parti à avoir un programme aussi "démocratique". Il est effectivement très perfectible, mais c'est le seul document collectif du Modem (voté au congrès d'Arras), il faut persévérer et continuer à l'améliorer.
(*) sur le fond le message était celui-ci, mais la formulation était peut-être différente