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bayrou

  • Tu seras jamais président, mon pote !

    "Tu seras jamais président, mon pote !", avait dit Daniel Cohn-Bendit à François Bayrou lors du fameux débat de la campagne des européennes. Je pense qu'il pourrait bien avoir raison. Car contrairement aux médias qui donnent le Modem pour mort mais envisagent encore un avenir à François Bayrou, je ne suis pas loin de penser exactement le contraire.

    Tout ce qui s'est passé depuis 2 ans au Modem a montré aux militants déçus que François Bayrou est incapable de présider un parti et donc, dans la tête de beaucoup, a fortiori de présider un pays. Sans enlever à ses nombreuses qualités, deux défauts éliminatoires explique cela :

    1. Le premier c'est un manque d'organisation. Non pas qu'on lui demande de savoir directement organiser un parti, mais au moins de trouver à qui confier cette organisation de manière efficace. Or force est de constater que ceux qui ont eu cette charge depuis 2 ans, ont complètement échoué, pour en arriver à la zizanie actuelle. Dans la tête de beaucoup, comment quelqu'un qui a pu laisser un parti aussi désorganisé que le Modem peut-il prétendre à présider un jour le pays ? 
      Ce formidable sens de l'organisation se retrouve jusque dans les déclarations d'un de ses lieutenants suite au départ de Corinne Lepage: JM Vanlerenberghe (par ailleurs responsable de l'organisation au sein du parti) aurait pu regretter de perdre une compétence appréciée des militants et qui avait d'ailleurs eu droit à une standing ovation au dernier congrès Arras, se demander pourquoi on avait pu en arriver là, et faire peut être un peu d'auto-critique, mais non ! Sa seule réaction a été de lui demander de rendre son mandat européen, comme si les transfuges arrivés au Modem en 2007 tels JL Bennhamias, avaient, eux aussi, rendu leur mandat !
    2. fb.jpgLe second, c'est la difficulté à se remettre en question, cette tendance à croire détenir la vérité absolue, que l'on retrouve dans cette principale déclaration suite à la claque des régionales : "une vérité ne cesse pas d'être vraie parce qu'elle est minoritaire". Si sur le fond c'est parfois vrai, François Bayrou aurait peut être du d'abord insister sur la nécessaire remise en question de sa stratégie politique, sa tactique et son organisation qui depuis 2 ans, n'a fait que cliver le parti au lieu de le rassembler faute de débats internes suffisants, et conduit à des échecs successifs (municipales, européennes, régionales). Pour espérer se faire élire un jour, il est plus important de progresser avec les petits cons d'adhérents que nous sommes, relais indispensables, que de progresser vite mais tout seul ou avec quelque élite. La mutation des dirigeants de l'ex-UDF en dirigeants d'un vrai parti populaire reste finalement encore à faire.
      En outre je me souviens des propos de François Bayrou lors d'un débat sur le "livre orange", qui se tenait au Siège du Mouvement. En réponse à une proposition très légèrement audacieuse d'un militant, il avait répondu : "je crois que souvent on néglige les effets du changement, qui perturbe les gens et crée plus de désordre qu'ils ne résoud les problèmes (*)". François Bayrou, dont le parti s'appelle "Démocrate", est finalement un peu "conservateur" dans l'âme...

    Toutes les conséquences de ces défauts, les 50 000 militants les ont subies depuis 2 ans. Beaucoup sont partis. Et ils ne vont pas l'oublier jusqu'en 2012. Et s'ils en arrivent à dissuader 10 personnes de leur entourage, ça fait 500 000 voix en moins...  S'il veut conserver une chance, François Bayrou ne devrait pas sous-estimer leur pouvoir de nuisance, et prendre les mesures qui s'imposent.

    Relancer et organiser/structurer le travail sur le livre orange pourrait en être une. Peu importe que la presse n'ait pas encensé ce travail au congrès d'Arras, ni insisté sur le fait que le Modem est le seul parti à avoir un programme aussi "démocratique". Il est effectivement très perfectible, mais c'est le seul document collectif du Modem (voté au congrès d'Arras), il faut persévérer et continuer à l'améliorer.

    (*) sur le fond le message était celui-ci, mais la formulation était peut-être différente

     

     

  • Grand Chelem !

    Ca y est ! Après un "big crunch" pas facile du tout, les Français ont battu l'Angleterre 12-10 hier soir, après un match âpre.

    Les Français ouvrent le score avec un drop (3-0). Les Anglais répondent en marquant un bel essai sur l'aile gauche, transformé (3-7). Mais les Français reviennent et prennent l'avantage grâce à 2 pénalités (9-7) puis augmentent l'écart juste avant la mi-temps (12-7).

    Le score ne bougera pas beaucoup au cours de la seconde mi-temps, très âpre, très physique. Les Anglais manquent de peu d'aplatir dans le camp Français mais Poitrenaud sauve in-extremis. Les Anglais dominent mais les Français tiennent. Ils font même reculer les Anglais lors des rares mêlées. A l'image d'Harinordoquy sorti le visage ensanglanté, le combat est rude. Viril mais correct. Solidaires, les Français font surtout peu de fautes, ne donnant que peu d'occasions aux Anglais. Heureusement, d'ailleurs. Car Wilkinson, le bourreau des Français de sinistre mémoire, rentré en fin de match, réussit la seule occasion qui lui est donnée : les Anglais reviennent à deux points (12-10). Le suspense en fin de match est insoutenable, mais la France réussit à garder la maîtrise du ballon. Après une dernière action anglaise contrée, c'est la délivrance : la France remporte le match, le tournoi, et le Grand Chelem !  Français et Anglais ont été vaillant jusqu'au bout et ont tout donné.

    Plus qu'un leader charismatique, c'est avant tout la solidarité et la cohésion de cette jeune équipe de France qui lui ont permi de gagner. Un message à méditer par certains dirigeants d'un parti que je connais un peu...

  • Parler vrai & simple

    C'était flagrant hier dans l'émission "à vous de juger". Il y a eu un décalage de forme entre le discours politique et celui d'un chef d'entreprise.

    Il y a d'abord eu François Bayrou, Arnaud Montebourg, et Jean-François Copé. Ca a parlé de politique politicienne, de 2012, faits des petites phrases en s'écoutant parler. Montebourg égal à lui-même qui qualifie Bayrou de droite, Copé qui parle de démocratie et de débat, mais "Sarkozy c'est le chef, quand même". Bayrou a parlé des pinocchios du PS. Ce n'était guère passionnant car les journalistes en présence étaient plus intéressés -comme souvent- par les hommes et les postures, que par les idées et le concret.

    Et puis ensuite il y a eu Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan. Rappelons que Carlos Ghosn a notamment acquis sa réputation en sauvant Nissan qui était au bord de la faillite : les crises, il connait, certains disent même qu'il est plus à l'aise dans les crises. Il a donc parlé de la crise. D'après lui,

    • La crise il y en a au moins pour tout 2009,
    • Renault doit aussi faire attention à ce que ses fournisseurs / sous-traitants ne coulent pas
    • La crise, c'est aussi une opportunité de se remettre en question,
    • Renault réduit des investissements, sauf sur les projets stratégiques comme le véhicule électrique : premiers véhicules en 2010, en masse dès 2012,
    • La mesure gouvernementale en France pour soutenir la demande, c'est bien pour lui, car ça fait réviser l'évolution des ventes à -5% au lieu de -15%,
    • Il est flatté qu'on parle de lui comme futur PDG de GM, mais il n'est pas question pour lui de quitter l'entreprise en pleine crise,
    • Il ne veut pas de plan de restructuration en France, qui est le socle culturel de l'entreprise et son principal marché : s'il y en a, ils seront ailleurs,

    Pas de langue de bois, du franc parler, direct, simple.  A une question, une réponse, sans louvoiement. Mais pas de littérature non plus, pas de "petites phrases". Et FOG (Franz Olivier Guisbert) de glisser à la suite de l'interview qu'il aimerait bien que les politiques parlent comme ça...

    Et puis il y a eu Rama Yade et Benoit Hamon. Je me suis endormi avant la fin, tellement je trouvais ça sans intérêt, et que j'étais un peu fatigué par la gastro de ma fille qui me transforme en pilier de machine à laver.

  • A vous de juger

    Arlette chabot recevra ce soir François Bayrou dans l'émission "A vous de juger". Invités également, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale,  Benoît Hamon, eurodéputé (PS), Carlos Ghosn, président de Renault Nissan, et Rama Yade, secrétaire d'Etat chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'Homme.

  • Afghanistan : l'ambigüité du PS

    dispositif_militaire_francais_en_afghanistan.jpgLe parlement a aujourd'hui voté pour le maintien des troupes en Afghanistan (voir carte ci-contre, cliquer)

    • L'UMP (à 2 exceptions près), le nouveau centre, et le Modem (F. Bayrou) ont voté pour.
    • Le PS (à 4 exception près), les Verts et le PCF ont voté contre , suivant en celà la majorité des Français, d'après un sondage.

    Le PS a justifié son "non" par un désaccord avec la stratégie militaire : mais la question portait, sauf erreur, sur le maintien des troupes. Il s'agit donc vraisemblablement d'une stratégie, politique celle-là, pour ne pas voter pour une proposition de l'UMP, et tenter de rester en phase avec l'opinion majoritaire des électeurs de gauche. JM Ayrault a ainsi eu dû expliquer qu'il votait non, mais ne demandait pas le retrait des troupes... Finalement, le PS a donc pu voter non car il savait que le oui l'emporterait : car s'il avait eu la majorité, un non aurait signifié un retrait des troupes ! Voilà une belle leçon de clarté et courage politique  d'ambigüité politicienne !

    Noël Mamère, pour les Verts, a eu le mérite d'être plus clair : il a explicitement demandé le retrait des troupes, et un dialogue "inter-afghan" sous l'égide de l'ONU. Mais il a tout faux : ne faut-il pas terminer de former  la police et l'armée afghane ? Et que signifierait un retrait aux yeux de Talibans et du Monde ?

    François Bayrou l'explique lorsqu'il justifie son vote favorable : "Il est impossible que la France renie ses engagements internationaux. Si on pliait bagages en quelques jours, ce qu'il faudrait faire si le vote était non, cela voudrait dire pour tout le monde que les talibans ont gagné. C'est impossible qu'un grand pays de l'alliance des Nations unies accepte une telle responsabilité, donc je voterai pour le maintien des troupes." Il demande par ailleurs que "les troupes (françaises) reçoivent les équipements qu'ils n'ont pas à l'heure actuelle notamment une protection aérienne et des drones. François Bayrou souhaite aussi que la stratégie change le plus vite possible de manière à ce que l'armée afghane prenne le relais et que la population afghane ressente la présence des pays occidentaux davantage comme une aide au développement que comme une menace.

    En savoir plus : dispositif français en Afghanistan sur le site du ministère de la défense