Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

5 POURQUOI - Page 31

  • Nouvelle déclaration de principes du PS

    En cette phase d'organisation du Modem, il est intéressant de voir ce que fait la concurrence.

    Le PS a publié une "nouvelle déclaration de principes du Parti Socialiste", disponible sur le site de la section locale.

    Après une première lecture rapide, je ferais 3 commentaires :

    1. On se sent vraiment bien au Modem, car au PS, ils se font des noeuds au cerveau : avec plus de 1200 mots alors que la charte des valeurs du Modem tient en moins de 400 mots (je la trouve déjà longue), le document du PS est long, compliqué, très détaillé, et ne se limite pas à des valeurs intemporelles. C'est un peu le syndrome "constitution européenne", avec mélange de références historiques, de valeurs, d'objectifs, et même de principes de fonctionnement interne comme la parité. Et comme la logique du plan en 3 parties n'est pas limpide, surtout en ce qui concerne la partie 3 "notre parti socialiste" qui est un peu fourre-tout, çà rend le document globalement un peu confus.
    2. C'est assez idéologique, et on retient surtout que l'économie de marché, si elle est acceptée comme une réalité irreversible, n'en reste pas moins à demi-mot un ennemi "porteur d'inégalités, d'irrationalités, facteur de crise...", qu'il faut réguler par intervention directe de l'Etat, au lieu d'oeuvrer à créer des contre-pouvoirs plus forts au sein même de l'ordre technico-économique (syndicats, associations de consommateurs, etc).  En tout cas pas ou peu de mots sur les aspects positifs de l'économie de marché qui crée des emplois, de la valeur, du progrès, etc... 
    3. A noter : la référence à l'environnement mise au même niveau que le social ;  l'article 5, qui met en avant la démocratie comme "fin et moyen" ; l'article 11 qui parle d'indépendance des média ; enfin le 17 qui parle d'Europe.

     

  • Projet de règlement intérieur du Modem

    Un premier projet de règlement intérieur du Modem est en ligne depuis samedi ici.

    Je l'ai parcouru rapidement : c'est une première version, il propose encore des variantes et options, et comporte encore quelques coquilles et incohérences.

    Chacun peut y aller de ses commentaires après identification et/ou peut envoyer sa contribution à reglement-interieur@lesdemocrates.fr.

    Et jeudi 8 mai, de 14h00 à 18h00, réunion de travail ouverte à tous les adhérents sur le règlement intérieur autour de François Bayrou, au siège du Mouvement Démocrate.

    D'ici là, bonne lecture !

  • Démocratie kesako (2/3)

    Vous avez pu le constater, black-out pendant une semaine : la faute aux 35 heures et aux RTT ;-) Mais revenons au thème de la démocratie.

    Dans la précédente note, une petite enquête personnelle "de Candide" m'avait conduit à définir la démocratie comme "un système gouverné par des élus du peuple, indépendant de l'ordre technico-économique, et dont les décisions commencent par un débat public et contradictoire, et se terminent par un vote". Un tel système semble pas mal, et pourtant, Churchill disait que "La démocratie est le pire des régimes, à l'exception de tous les autres". Que reproche-t-on classiquement à la démocratie ? J'ai retenu de ma modeste petite recherche deux critiques principales.

    D'abord, le risque de dictature de la majorité : en appliquant les principes de vote pour tout, les décisions seraient toujours prises par la majorité, il y aurait risque de perte de libertés pour les minorités. Pourtant aujourd'hui, la pratique semble contredire cet argument. On peut en effet se demander si dans nos démocraties, les minorités actives ne sont pas plus influentes que la majorité silencieuse... Et de façon plus générale, cette critique revient implicitement à supposer que les gens votent en fonction de leur intérêt particulier uniquement, alors qu'ils votent aussi -au moins en partie- en fonction de l'idée qu'ils se font de l'intérêt général. Et l'idée qu'ils se font, ils se la font surtout grâce aux média de masse, ce qui nous amène à la second critique.

    La seconde critique est que le jeu démocratique donne beaucoup de pouvoir aux média de masse, et incite à la démagogie (dire au peuple ce qu'il veut entendre, de façon simpliste).
    Les exemples foisonnent, de Ségolène Royal qui se fait élire candidate du PS en partie sur la foi de sondages, à la campagne présidentielle de 2002 qui a conduit Le Pen au second tour. Pour minimiser les dérives, l'indépendance de la presse et des médias vis à vis des partis politiques et des autres acteurs économiques est indispensable au bon fonctionnement démocratique : un thème important du parti auquel j'adhère...
    Mais on ne peut pas mettre non plus tous les dysfonctionnements de la démocratie sur le dos des médias : ceux qui usent un peu trop de cet argument sont en fait parfois ceux qui ont des discours abscons, et qui feraient peut-être mieux d'améliorer leur communication. Ce qui se conçoit clairement s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément, écrivait Boileau. Le juste niveau de synthèse, entre discours abscons et simplisme démagogique, est cependant rarement facile à trouver : le travail d'explication, de débat et de communication, pour impliquer le plus grand nombre, nécessite en tout cas beaucoup de travail de fond ET de forme, qui sont étroitement liés.

    Dans la troisième et dernière note sur le sujet, j'évoque un sujet plus conjoncturel : l'évolution de nos systèmes de démocraties représentatives (où le peuple est sensé se taire et laisser les élus gouverner le temps de leur mandat) vers une démocratie plus participative et collaborative, même officieuse, sous l'impulsion de la société de l'information (rôle des sondages, d'internet, etc).

    1174557547.png
  • Démocratie kesako (1/3)

    Le mouvement auquel j'appartiens s'appelle le Mouvement Démocrate. Mais qu'entend-on par démocratie ? Quelle frontière avec la démagogie ?  Vaste sujet, sur lequel je ne m'étais jamais vraiment penché depuis les bancs du collège ou du lycée...

    La première définition vient sans doute de Périclès : "La démocratie c'est le gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple". Mais aujourd'hui une chose semble claire : ces principes généraux ont beaucoup d'interprétations, et il n'y a pas de définition précise, le terme démocratie étant utilisé pour caractériser des gouvernances très diverses. Voici en tout cas -modestement- quelques éléments qui me semblent indispensables pour répondre à la définition de Périclès.

    1320973741.JPG

    La démocratie c'est d'abord le gouvernement du peuple par le peuple. Les gouvernants doivent donc être des élus issus du peuple, et non d'une artistocratie ou d'une caste. Leur élection, ou toute autre décision démocratique (élection ou vote sur une décision précise), commence par un débat contradictoire public, suivi d'un vote.

    Pour que ce débat puisse avoir lieu, la démocratie impose deux devoirs :

    • Exprimer son opinion publiquement pour se prêter à la contradiction, ou s'informer si l'on manque d'éléments, pour en avoir une.
    • Respecter l'expression de l'opinion des autres (ce qui ne signifie pas respecter ces opinions elles-mêmes)

    Ces devoirs ont plusieurs corollaires :

    • Education : les votants doivent être éduqués et éclairés pour pouvoir comprendre les débats,
    • Les votants doivent avoir accès aux informations du débat,
    • Ne pas permettre la diffusion de l'information aux électeurs (censure ou auto-censure, par le pouvoir en place, ou les dirigeants/actionnaires d'un média) est anti-démocratique. Les pays qui censurent la presse ne peuvent pas se réclamer "démocrates",
    • Les techniques consistant à répandre des rumeurs, des informations officieuses non partagées en public , techniques parfois utilisées par des candidats ou des services secrets de certains pays pendant des campagnes électorales, ne sont pas d'esprit démocratiques,
    • Les techniques de lobbying "en chambre" ne sont pas démocratiques lorsqu'elles sont destinées à convaincre des électeurs sans que les arguments utilisés ne soient publics et accessibles aux éventuels opposants : on peut friser la manipulation, voire la corruption. C'est ainsi que récemment certains députés ont été accusés, à tort ou à raison, d'avoir été manipulés et/ou corrompus par Monsento dans le débat sur les OGM.

    Les débats c'est sympa, mais ça ne dure qu'un temps, ils ne sont pas infinis : ils sont ensuite suivis d'un vote. Je ne m'attarderai pas ici sur les différents systèmes de vote, très bien décrits sur wikipedia ici. Mais notons simplement qu'il n'existe pas de système de vote parfait, comme un certain Arrow l'a démontré (on parle du "théorème d'impossibilité d'Arrow").

    Une fois le résultat du vote prononcé, ceux qui ne sont pas d'accord avec le résultat du vote estiment alors parfois ne pas avoir eu suffisamment l'occasion de s'exprimer pour convaincre les électeurs, et reprochent alors un "manque de démocratie", un "débat trop court". En pratique c'est effectivement une difficulté de consacrer le temps juste nécessaire au débat.

    La démocratie c'est aussi le gouvernement du peuple pour le peuple. Dans le cas d'une élection dans une démocratie représentative, il ne suffit pas qu'il y ait un bon débat, encore faut-il que les élus respectent leurs programmes et agissent au quotidien en représentant l'intérêt général, et non en fonction de certains intérêts particuliers. Il est donc primordial que les acteurs politiques soient détachés de "l'ordre technico-économique". Par exemple un ministre se doit de ne pas détenir d'actions d'entreprises privées. Et c'est aussi pourquoi selon certains, il est important que les élus politiques et même le personnel administratif (hauts fonctionnaires) soient suffisamment payés pour ne pas être trop facilement corruptibles.

    En résumé, la démocratie c'est peut-être un mode de gouvernement par une organisation d'élus indépendants des intérêts technico-économiques particuliers, et où les décisions commencent par un débat public et contradictoire, et se terminent par un vote.

    A suivre... (Prochain épisode : les reproches faits à la démocratie, les dérives)

  • La brique alimentaire, emballage le plus écologique ?

    Le Monde fait part aujourd'hui d'une étude publiée par Bio Intelligence Service, TetraPak, l'Ademe et le WWF. Selon cette étude, la brique alimentaire serait l'emballage le moins polluant :

    • Elle genère 4 fois moins de CO2 que le verre (pénalisé par son transport en camion pour le recyclage)
    • Elle consomme 2 fois moins de ressources naturelles que le plastique

    Question : peut-on considérer cette étude comme objective sachant que TetraPak est un fabriquant de briques alimentaires ?

    1120247795.png