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5 POURQUOI - Page 17

  • Martine élue secrétaire du PS

    martine.jpgLe conseil national du PS a entériné la victoire de Martine Aubry, qui aurait obtenu 102 voix de plus que sa concurrente. Les irrégularités en Guadeloupe et la menace de faire annuler l'élection dans l'Ile, où le résultat était assez favorable à Ségolène Royale, ont sans doute permis de mettre fin aux querelles.

    D'après des analystes présents à l'émission C dans l'air sur France 5, une élection nationale officielle "aurait sans doute été annulée au vu du nombre d'irrégularités avérées, qui visaient clairement à fausser le résultat du vote des militants". "Celui qui a gagné est celui qui a le mieux triché". "le PS est un parti dont les processus sont sur-démocratiques mais avec des moyens sous-démocratiques : l'urne-boite à chaussures sous le préau, il n'y rien de mieux pour tricher".

    Ce qui signifierait que la démocratie au sein du PS ne suit pas les règles et les lois de notre démocratie : le PS croit plus Aubry...colage.

  • PS : Ambiance de fracture sociale...iste

    PS-le-duel-Royal-Aubry_img_234_199.jpgLe PS est décidemment habitué depuis quelques temps à ne pas s'exprimer : il s'est abstenu récemment sur le plan de relance des banques, et hier, il a mis à égalité les deux femmes candidates au secrétariat général du parti, Martine Aubry et Ségolène Royale, ce qui revient à une non décision collective, et montre combien il est divisé. Et divisé profondément, car il ne s'agissait pas uniquemet de choisir une personnalité pour mettre en oeuvre la même politique, mais bel et bien de choisir une ligne politique et une façon de faire de la politique.

    D'un côté, une ligne assez claire, mais a mon sens dans la mauvaise direction. De l'autre, ce n'est guère mieux, mais surtout plus sinueux : défendre le SMIC à 1500€ et dire après qu'on n'y croyait pas, ce n'est pas un modèle de clarté.

    D'un côté, l'austère femme des 35 heures ; de l'autre, la glamour et imprévisible Ségolène Royal, qui fait plus dans l'incantation mystique que dans le discours programmatique.

    D'un côté, un parti de militants, de l'autre, un parti d'adhérents.

    D'un côté, une certaine continuité, de l'autre, un renouveau annoncé.

    D'un côté, une Union de la Gauche et un rejet du Modem au niveau national ; de l'autre, une proposition d'Alliance avec F. Bayrou entre les deux tours des dernières présidentielles.

    Si le résultat est confirmé et que Martine Aubry l'emporte (il semblerait qu'elle ait 42 voix de plus), que vont faire les militants et adhérents qui ne veulent plus de ce parti archaïque et dogmatique ?  Que vont faire les militants et adhérents socio-démocrates ? Vont-ils continuer à travailler avec le noniste Laurent Fabius, avec Benoît Hamon qui veut récupérer les voix de la LCR ?

    Quoiqu'il en soit le parti est aujourd'hui divisé en deux à 42 voix près : c'est la fracture sociale...iste.

    Il serait risqué pour le conseil national du PS qui doit de réunir la semaine prochaine, de valider le scrutin. Surtout quand on connait les réputations de fraude de certaines fédérations (Nord, Bouches-du-Rhone)...

    Et la nouvelle secrétaire aura du mal à assoir sa légitimité.

     

  • Réduire les émissions de GES des transports

    image_transports.jpgLe Grenelle de l'environnement s'est notamment focalisé sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La France est responsable de 1,6% des émissions mondiales environ. Les émissions par habitant y sont de l'ordre de 2,500 TeP par an et par habitant, contre près de 7 aux USA, Canada et Australie. Les USA, qui cumulent une démographie importante et des émissions importantes par habitant, étaient ainsi en 1998 les plus gros émetteurs de GES, et de loin. Les USA en 2004 étaient à l'oirigne de 25% des émissions mondiales de CO2 ! Quatre pays, les USA, la Chine, la Russie et l'Inde, totalisaient en 2002 plus de 50% des émissions de CO2, et la croissance de la Chine et de l'Inde n'a fait qu'amplifier le phénomène depuis.

    Pour "sauver la planète", la réduction des émissions de GES en France n'est donc pas la principale clef du succès. Les actions internationales pour convaincre les pays à forte démographie de réduire leurs émissions sont bien plus utiles, d'autant que dans le cas de pays émergents, ceux-ci peuvent parfois déployer directement des technologies modernes et plus propres.

    Mais ce n'est pas une raison pour ne rien faire, ne serait-ce que pour être exemplaire avant d'aller donner des leçons.

    Or en France, les "mauvais élève" sont :

    • L'agriculture (27% des émissions), qui produit notamment du protxyde d'azote (engrais) et du méthane (fermentations), dont les pouvoirs de réchauffement sont supérieurs à ceux du CO2.
    • Le domaine des transports routiers (de l'ordre de 25% des émissions).

    De plus, si la plupart des secteurs ont diminués leurs émission depuis la crise pétrolière de 1973, les transports en France sont passé d'un peu moins de 20 MTeP en 1973 à plus de 35 en 2004. L'agriculture a aussi augmenté sa production de GES mais dans une moindre mesure, passant de 15 à 20 MTeP.

    Pour les transports, que faire ? La solution n'est pas unique, il va falloir ajouter les effets de plusieurs mesures :

    1. Réduire le besoin en transport de personnes et de marchandise
    2. Pour un besoin de transport donné, réduire le trafic nécessaire en optimisant les flux logistiques
    3. Utiliser des modes de transports moins polluant en effectuant des reports modaux
    4. Pour le trafic routier, réduire la consommation des véhicules par kilomètre

    Réduire le besoin transports sans freiner la croissance

    • Pour les personnes :
      • Développer la mixité bureau/habitat pour réduire les distances moyenne domicile-travail.
      • Promouvoir télétravail, bureaux de proximité (aider les entreprises à adapter les contrats de travail, et proposer de mettre en place dans les communes des bureaux inter-entreprises "de proximité"). Par exemple si 20% des travailleurs travaillent deux jour par semaine chez eux ou dans un bureau de proximité où ils se rendent à pied au lieu d'aller au travail en voiture, on réduit de 0,2*0,4=8% le trafic "domicile-travail", ce qui est énorme.
    • Pour les marchandises :
      • Privilégier l'achat de produits fabriqués à proximité n'ayant pas fait 3 fois le tour du monde en avion ou traversé l'europe 3 fois dans tous les sens avant d'arriver au magasin, et pour cela :
      • Développer et/ou conserver une agriculture performante et respectueuse de l'environnement à proximité immédiate des agglomérations, et bio si possible.

    Optimiser le trafic nécessaire à besoin en transport constant

    • Pour les personnes :
      • inciter les entreprises à faire des PDE (Plan de déplacement d'entreprise) pour développer le covoiturage et la mise en place/l'usage de transports en commun.
    • Pour les marchandises :
      • Développer le commerce de proximité, moins producteurs de CO2 que les hyper et supermarchés car les consommateurs s'y rendent à pied et non en voiture,
      • Développer le e-commerce, lui aussi moins consommateur en transport car il y est optimisé,
      • Mutualiser les flux urbains grâce à de l'optimisation logistique basée sur des ELU (espaces logistiques urbains) et des tournées intra-urbaines. Pour mettre en oeuvre celà, il faut des logisticiens dans les collectivités.
      • Eviter la circultation de moyens de transports vides : par exemple en ville, une entreprise qui fait des tournées de distribution de colis peut revenir avec des déchets, un bateau qui amène du pétrole devrait pouvoir repartir avec autre chose, etc...
    • Pour tout celà, développer encore plus les filières de formation à la logistique !

    Promouvoir les modes de transports les moins polluantes

    • train, notamment ferroutage, en favorisant la concurrence qui devrait permettre si elle est bien menée d'accroitre la compétitivité de ce mode de transport,
    • fluvial (par exemple pour évacuer les déchets : en fait tout ce qui est lourd et pas "urgent")
    • métro, tramway, bus, ou même télécabines qui ont l'avantage d'être fiables, en flux continu (pas d'attente), rapides, et surtout beaucoup moins chères en investissement, et agiles (déplaçable à moindre coût si le besoin évolue) : voir comparatif
    • développer l'électrique à la place des moteurs thermiques
    • vélo : développer des "Velib", mais penser plutôt à mettre la ville en zone 30 qu'à faire des pistes cyclables qui ne sont pas forcément la panacée : il faut partager la voierie entre piétons, cyclistes et voitures à 30km/h, c'est moins couteux, plus sûr, et le trafic global est  aussi rapide car plus fluide.
    • promouvoir la marche à pied pour les petits trajets (30' de marche à pied par jour est recommandé pour la santé  !)

    Réduire la pollution voitures et camions par kilomètre parcouru

    • Eviter "la pollution des véhicules à l'arrêt" en fluidifiant le trafic grâce à un étalement du trafic sur des plages plus grandes, notamment en étalant les horaires de travail pour limiter les pics du matin.
    • Réduire la consommation et les nuisances des véhicules à moteur thermique (les alléger, en réduire le bruit, développer les techniques de filtres en sortie de pot, augmenter l'efficacité des moteurs...)
    • Promouvoir le développement de moteurs électriques, puis à pile à combustible
  • intermodalité des transports en IdF : encore des efforts à faire

    Pour le parisien ou francilien qui prend les transports pour aller travailler, la carte orange est un bonheur : elle permet de prendre RER, bus, métro, tramway dans une zone donnée.

    Pour l'utilisateur occasionnel, c'est plus compliqué :

    • il y a les tickets "réseau ferré"
    • il y a les tickets "t+" qui permettent de prendre métro, bus, tramway, RER, métro mais vous devez rester dans un de deux monde suivants : métro/RER, et tramway/bus. Car on ne mélange pas les torchons et les serviettes. Il y a d'un côté ceux qui vont vite, et le reste ;-)

    Exemple 1

    Vous êtes à Saint Quentin en Yveline et que vous voulez aller à Boulogne-Sud, je prend cet exemple au hasard (enfin pas tant que ça : ça m'est arrivé hier) :

    1. soit vous prenez un ticket unique et dans ce cas vous prenez le RER C jusqu'à Javel, puis ligne 10, puis ligne 9 jusqu'à Billancourt.
    2. soit vous voulez faire plus court et avec moins de correspondance : RER C jusqu'à Issy-Val-de-Seine, puis T2 jusqu'à la station les moulineaux et vous traverez l'Ile Saint Germain à pied. C'est le trajet le plus court et avec un seule correspondance : mais vous devez prendre deux tickets, pour un coût total légèrement supérieur à 5€. C'est ce que j'ai fait.

    Exemple 2

    tramway_desir.jpgVous êtes chez vous à Boulogne-Sud et vous voulez aller à paris en métro, mais vous n'êtes pas à proximité immédiate du métro, et vous avez des bagages lourds à porter. Vous voulez donc prendre le bus. Vous montez dans le bus, vous achetez un ticket au chauffeur. Vous descendez 3 stations plus loin, pour prendre le métro. Et là vous découvrez qu'il y a marqué sur votre ticket de bus "sans correspondance". Vous devez donc acheter un second ticket pour le métro.

    C'est ce que j'ai fait.

    Conclusion

    Pour les utilisateurs occasionnels, l'intermodalité, ce n'est donc pas encore ça : que fait le STIF ?

    Mais bon : on ne va pas en faire tout un cinéma, n'est ce pas Monsieur et Madame Huchon ?

  • Le fret SNCF menacé : ultime plan de restructuration

    Depuis des années, le fret SNCF décline au profit des concurrents et de la route, contrairement à ce qui se passe dans d'autres pays européens.

    Selon un article des Echos, la cause en est une organisation trop rigide et des coûts salariaux élevés, et un temps de travail effectif moyen inférieur aux 35 heures.

    "La fin du monopole des entreprises nationales de chemins de fer est annoncée depuis 1991. Les principales compagnies de chemins de fer européennes se sont préparées à ce défi et plusieurs pays ont devancé les dates butoirs fixées par l'Union européenne. L'Allemagne a ouvert son activité ferroviaire à la concurrence depuis douze ans. Deutsche Bahn a ainsi accru le volume de son activité malgré l'émergence de nouveaux opérateurs qui, globalement, représentent 16 % du marché.

    Pendant ce temps, la SNCF a préféré recourir aux expédients - subventions, manoeuvres pour retarder les échéances européennes - plutôt que de réorganiser ses procédures de gestion du personnel. Ainsi, le bénéfice net consolidé de 1.109 millions d'euros 2007 n'a pu être atteint que grâce au versement de 8 milliards d'euros de subventions directes courantes par l'Etat et les collectivités. Avec les 4 milliards de subventions versées à RFF, le soutien public au secteur ferroviaire représente une charge annuelle de 470 euros par foyer fiscal imposable. Et, malgré ces injections, les investissements sont en retard"

    Si on accuse souvent la route d'être à l'origine du déclin du ferroviaire, mais que la situation n'est pas la même dans d'autres pays où le fret ne décroit pas, on peut se poser des questions...

    L'Etat actionnaire, les syndicats, et la direction générale doivent enfin mener une action pragmatique et sans idéologie, pour redresser la situation. Selon l'article, ils disposent d'un an.