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ogm

  • Noël sans OGM ?

    Les produits OGM sont étiquettés comme tel dans les magasins. Mais pas les produits utilisant de la viande nourrie aux OGM. Geeenpeace a ainsi établi un guide qui permet de s'y retrouver : ici

    A le lire, c'est surtout pour les desserts que ça va être dur !

  • OGM terminator

    On l'a tous entendu, pour la deuxième fois, le texte sur les OGM a été refusé par l'assemblée nationale.

    La première fois, à cause du vote contre de certains UMP et du manque de mobilisation côté UMP pour le vote.

    Cette fois-ci, un peu la même raison : le PS avait prévu des procurations, ce qui fait que les UMP ne savaient pas exactement combien il y aurait de voix contre. Et puis certains UMP et Nouveaux Centre ont vôté contre, certains le regrettant ensuite (bravo la conviction).

    Au delà de l'aspect politique, une question m'a taraudée ces derniers temps : j'avais lu que les OGM étaient des semences incapables de se reproduire, ce qui permettait aux vendeurs de semences OGM d'avoir des marchés captifs (les agriculteurs ne peuvent ressemer une partie de leur récolte). Par ailleurs je lis partout des articles sur des problèmes et risques de disséminations d'OGM dans des culture sans OGM. Il y a là contradiction.

    En cherchant un peu, il s'avère qu'en fait pour l'instant les graines produites ne sont pas stériles, mais que les marchands d'OGM stipulent dans leurs contrats de vente que l'on n'a pas le droit de ressemer les productions (Monsento intente des procès à ce sujet). Mais il est clair aussi que certains producteurs d'OGM sont en train de mettre au point, ce qu'on appelle des semences "Terminator", ie des semences qui donnes des graines stériles, ce qui leur éviterait d'aller contrôler ou auditer les champs pour vérifier que les agriculteurs ne ressèment pas des OGM à partir de leur propre récolte... Cette technique suscite de nombreux tollés sur le plan moral, car effectivement elle rend les producteur dépendants des fabricants d'OGM. Elle a pourtant un avantage : celà résolverait -même si c'est à démontrer- le problème de la dissémination.

    Il faut savoir ce qu'on veut : limiter le risque écologique ou rendre l'économie dépendante ? on a plutôt envie de ne pas choisir entre ces deux scénarios guères réjouissant, et donc pas d'OGM du tout sauf dans un contexte scientifique, dans des serres expérimentales.... Non ?

    A plus long terme l'idéal serait que l'agriculteur puisse "désactiver" par un procédé (chaleur, froid....) la stérilité de sa production OGM pour pouvoir la resemer, de sorte qu'il puisse rester indépendant tout en limitant le risque de dissémination... Mais on n'en n'est pas là, car il faut d'abord étudier l'impact sur la santé de la consommation des OGM avant de faire des plans sur la comète.

    Source : inf'OGM

  • OGM : vote à l'assemblée aujourd'hui

    Finalement, deux amendements restreignant les cultures OGM au respect "des structures agricoles, des écosystèmes locaux, et des filières de production et commerciales sans OGM " (amendement 252), et "de l'intégrité de l'environnement et [de] la spécificité des cultures traditionnelles et de qualité" ont été adoptés. Placés au début du texte, ils ont une portée symbolique importante, mais leur déclinaison concrète est restrictive. Les parcs naturels ne pourront bannir les OGM qu'avec l'accord unanime des agriculteurs concernés. Et les zones d'AOC pourront seulement "proposer des mesures de protection renforcées" à l'administration. La directive européenne proscrit en effet l'interdiction des OGM sur des zones géographiques, au nom du libre choix des agriculteurs. (source  : Le monde.fr)

    L'amendement 252, proposé par le PCF a pu être voté grâce à l'absence de nombreux députés UMP lors du vote, et à un ralliement de 3 ou 4 d'entre eux qui a fait basculer la majorité des présents.  Tout ceci a généré quelques tensions au sein de l'UMP, dont Le Monde donne un nouvel éclairage dans cet article : Mme Kosciusko-Morizet est visiblement agacée. Espérons que pour une fois qu'une secrétaire d'état semble capable de comprendre les dossiers qu'elle gère, elle ne fasse pas les frais de conflits internes.

    Et si le texte est voté à l'assemblée avec ces amendement, la seconde lecture au Sénat risque d'être un retour arrière, c'est en tout cas ce que semble avoir "promis" François Fillon : les sénateurs UMP sont plus droits dans leurs bottes que les députés...

    A suivre...

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  • Débat sur les OGM (suite)

    Le débat a été houleux sur les OGM hier à l'assemblée. C'est en tout cas une question difficile et complexe, car nécessitant d'arbitrer entre santé, science, enjeux économiques, agriculture... La question est en tout cas loin de faire l'unanimité dans les rangs de la majorité :

    Le débat divise les députés UMP : la position officielle du parti est de soutenir le texte, sans doute car les députés UMP sont élus en grande majorité par une poignée de ruraux, sont eux mêmes des notables de chef lieu de canton, et cogèrent avec la FNSEA et les fédérations de chasseurs, et ceci depuis 1945 ; mais François Grosdidier que je citais déjà hier, est opposé au texte et a depuis demandé une liberté de vote pour les députés UMP.

    718436916.jpgLe débat divise les sénateurs UMP. Élu de la Manche, l'UMP Jean-François Legrand a dénoncé dans Le Monde les «intérêts mercantiles» des pro-OGM : "Président du groupe sur la biodiversité et de l'intergroupe sur les OGM au Grenlle j'en ai tiré la conviction que la biodiversité doit être protégée à tout prix et que les OGM constituent un inconvénient à ce niveau. Leur intérêt est plus que douteux, y compris pour les agriculteurs." Le président du groupe UMP, Henri de Raincourt, a quant à lui qualifié ces propos d'«inacceptables» : décidément, à l'UMP, il faut être droit dans ses bottes.

    Le débat divise aussi les militants UMP, comme on peut le lire dans de nombreuses réactions sur le Toile.

    Enfin, Jean-Louis Borloo semble lui-même jouer un double jeu : d'un côté il indique préférer le texte initial, rappelant le "problème crucial crucial de dissémination des OGM à d'autres agricultures", mais de l'autre il défend malgré tout le texte à l'Assemblée.

    Le débat est donc loin d'être un débat gauche-droite : le Grenelle avait semble-t-il proposé une synthèse d'intérêt général, il est dommage que le Sénat ait modifé le texte à ce point pour favoriser les marchands d'OGM. Le principal d'entre eux, MONSANTO (*), fait d'ailleurs beaucoup de lobbying auprès des élus. Or la démocratie, c'est aussi l'indépendance entre politiques, acteurs du marché et médias.  L'un des messages clefs du Modem, de plus en plus d'actualité.

    (*) Dans une prochaine note, il faudra d'ailleurs  que je parle un peu de cette fameuse multinationale MONSANTO, ex producteur du fameux "agent orange" utilisé pendant la guerre du Vietnam, du désherbant "round-up", et qui avec ses OGM vise à contrôler l'agriculture mondiale.

  • Cancers, Bio, et proposition n°6 de PC Baguet

    Dans un article du Monde, une directrice de recherche à l'INSERM, responsable de l'équipe épidémiologie pour la prévention du cancer, s'inquiète des effets de l'environnement sur notre santé et en particulier les cancers :

    "Dire qu'il ne faut pas fumer, boire le moins d'alcool possible, avoir une alimentation équilibrée, de préférence sans trop de résidus de pesticides et de polluants divers, faire de d'exercice physique, tout cela est très bien. Mais il existe d'autres éléments que l'individu ne peut pas contrôler : l'air qu'il respire, l'eau qu'il boit, l'endroit où il habite, l'exposition aux champs électromagnétiques. Il faudrait être plus drastique notamment sur les pesticides. Aujourd'hui, quand on fait un repas normal, en France, on est exposé aux résidus de 21 pesticides. Il faudrait davantage éliminer de notre mode de vie et de notre environnement les composés dont on sait avec certitude ou que l'on soupçonne très fortement d'être des cancérogènes pour l'être humain. Mais on se heurte à des intérêts commerciaux. Cela relève de décisions politiques sur lesquels chacun d'entre nous peut peser". Tiens-tiens, çà me rappelle un débat sur les OGM...

    1048085210.jpgPourtant, les parents qui demandent la mise en place de nourriture bio dans les écoles se voient répondre que ce n'est pas possible pour des "problèmes d'approvisionnement". C'est ce que j'ai pu lire cette semaine dans un compte-rendu de réunion de l'école maternelle de ma fille.

    Notre nouveau maire de Boulogne-Billancourt PC- Baguet et ses adjointes Christine Bruneau (développement durable) et Marie-Anne Bouée (petite enfance) auront donc du pain sur la planche s'ils veulent réellement mettre en oeuvre ce volet de la proposition n°6 de leur programme : "Élaborer une charte du développement durable et de l'écoresponsabilité pour toutes les activités municipales (parc automobile à énergie propre, utilisation d'aliments « bio » pour les repas…)".