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Transports - Page 3

  • Le fret SNCF menacé : ultime plan de restructuration

    Depuis des années, le fret SNCF décline au profit des concurrents et de la route, contrairement à ce qui se passe dans d'autres pays européens.

    Selon un article des Echos, la cause en est une organisation trop rigide et des coûts salariaux élevés, et un temps de travail effectif moyen inférieur aux 35 heures.

    "La fin du monopole des entreprises nationales de chemins de fer est annoncée depuis 1991. Les principales compagnies de chemins de fer européennes se sont préparées à ce défi et plusieurs pays ont devancé les dates butoirs fixées par l'Union européenne. L'Allemagne a ouvert son activité ferroviaire à la concurrence depuis douze ans. Deutsche Bahn a ainsi accru le volume de son activité malgré l'émergence de nouveaux opérateurs qui, globalement, représentent 16 % du marché.

    Pendant ce temps, la SNCF a préféré recourir aux expédients - subventions, manoeuvres pour retarder les échéances européennes - plutôt que de réorganiser ses procédures de gestion du personnel. Ainsi, le bénéfice net consolidé de 1.109 millions d'euros 2007 n'a pu être atteint que grâce au versement de 8 milliards d'euros de subventions directes courantes par l'Etat et les collectivités. Avec les 4 milliards de subventions versées à RFF, le soutien public au secteur ferroviaire représente une charge annuelle de 470 euros par foyer fiscal imposable. Et, malgré ces injections, les investissements sont en retard"

    Si on accuse souvent la route d'être à l'origine du déclin du ferroviaire, mais que la situation n'est pas la même dans d'autres pays où le fret ne décroit pas, on peut se poser des questions...

    L'Etat actionnaire, les syndicats, et la direction générale doivent enfin mener une action pragmatique et sans idéologie, pour redresser la situation. Selon l'article, ils disposent d'un an.

  • Pour une logistique de transport efficace

    Désolé, mais encore un peu de maths...

    Les émissions de CO2 des transports peuvent se décomposer en plusieurs facteurs. Dans le cas du transport, celui qui semble pertinent est le suivant :

    EquationTransport.png
     
     
    Dans le cas du transport routier, quasi 100% basé sur le pétrole, le facteur CO2/TEP est quasiment une constante, sauf erreur. Pour analyser l'évolution des émissions de CO2, on peut donc se contenter de regarder l'évolution des autres facteurs :
    • TEP/tonne.km : l'efficacité énergétique du transport
    • tonne.km/PIB : intensité transport du PIB. En gros, pour produire un volume donné de PIB, se déplace-t-on beaucoup ?
    • PIB/POP : le PIB par habitant (productivité)
    • POP : la population

    En ce qui concerne le transport individuel (voitures), les données du ministère nous donnent l'évolution suivante des différents facteurs :

    RoutierIndividuel.png
    Qu'observe-t-on ?
     
    • La consommation énergétique totale du transport individuel (TEP, courbe rouge) est 8% supérieure en 2005 à celle de 1990.
    • Mais on y voit que depuis 2002, elle a diminué en France, grâce à :
      • une amélioration constante de la consommation unitaire des véhicules (courbe bleue ciel), mais qui ne s'est pas accélérée en moyenne moins de 1% par an,
      • un ralentissement de la croissance du PIB/habitant depuis 2002 (courbe rose)
      • une baisse du nombre de kilomètres parcourus chaque année (courbe pontillée en haut), due à la baisse du kilométrage ramenée au PIB (courbe jaune), phénomène qui s'est multiplié aux deux phénomènes précédents pour l'emporter sur l'augmentation du PIB/habitant et la croissance démographique.
    Le progrès technologique seul n'a donc pas jusqu'à présent réussi à réduire la consommation énergétique du transport individuel, mais conjugué à une baisse du trafic, il a permi une baisse de la consommation énergétique du transport individuel depuis 2002.
     
     
     
     
     
     
     
     
    En ce qui concerne le transport routier de marchandises, la situation n'est pas la même. Les facteurs d'évolutions sont les suivants :
     
     
    • CO2/TEP : la pollution par énergie consommée par les véhicules, qui dépend de la technologie utilisée (essence, électrique...). Jusqu'à présent le transport routier est quasi-uniquement diesel, donc le premier facteur est constant, on peut le laisser de côté.
    • TEP/vehicule.km : la consommation énergétique au km
    • vehicule.km/tonne.km : le bon remplissage des camions permet de diminuer ce facteur
    • tonne.km/PIB : le besoin en transport de marchandises pour produire un volume de PIB
    • PIB/POP : le PIB par habitant, la productivité
    • POP : la population française

    Je n'ai pas trouvé de statistiques sur les second et troisième facteurs, mais uniquement le produit des deux : TEP/tonne.km.

     
     
    routiermarchandises.png
     
    Qu'observe-t-on ?
    1. Contrairement à ce qui se passe pour le transport individuel, la consommation énergétique totale (TEP, en rouge) n'a pas commencé à baissé. Elle a augmenté de près de 40% depuis 1990, contre 8% pour la voiture individuelle...
    2. Ceci s'explique par deux différences par rapport au transport individuel :
      • le ratio TEP/tonne.km n'a pas baissé : sans doute une logistique mal optimisée (plus de petits camions, qui circulent mal remplis) et un progrès technique moins rapide car le parc se renouvelle plus lentement, donc le transport pollue toujours autant par tonne transportée.
      • A part entre 2004 et 2005, pas de baisse significative des tonne.km/PIB, ce qui signifie qu'on déplace plus de marchandises qu'avant pour produire la même chose.

    Que conclure de tout celà ?

    Aujourd'hui on parle beaucoup du facteur "CO2/km" des véhicules, objet d'une mesure phare, le fameux bonus/malus. Le salon de l'auto était significatif à cet égard. C'est très bien. Mais ce facteur n'est pas le seul à prendre en compte. Il faut aussi parler du taux de chargement des camions, et du besoin en déplacement de marchandises : deux questions de logistique.

    La pollution des transports routiers n'est pas qu'un problème technologique : c'est un problème global de logistique de déplacement des personnes et des marchandises, car les technologies propres ne résoudront pas les problèmes d'embouteillages et d'insécurité... Se focaliser sur la technologie des véhicules, c'est ne voir qu'un aspect des choses.

    (source pour les chiffres : http://www.transports.equipement.gouv.fr/)

  • EDF s'allie aux constructeurs automobiles français

    La sphère économique continue à s'effondrer. L'immobilier commence à sérieusement baisser, mettant de nombreux particuliers ayant souscrit des prêts relais en difficulté. Les actions de nombreux groupes industriels s'effondrent à raison de 10% par jour, ouvrant peut être des opportunités de rachats par les groupes (peu nombreux) qui en ont les moyens.

    renault-edf.pngAu milieu de ce chaos, l'industrie tente de continuer à préparer l'avenir. C'est ainsi que PSA et Renault ont tous deux annoncé un partenariat avec EDF, avec des objectifs pourtant légèrement différents :

    • côté PSA "favoriser le développement des véhicules électriques et hybrides rechargeables"
    • côté Renault "créer un système de transport individuel à zéro émission sur une grande échelle". Renault a d'ailleurs annoncé récemment que le site de Flins (région parisienne) construirait d'ici 2011/2012 un véhicule électrique, tandis que le site de Sandouville qui fait l'actualité sociale s'est vu affecté un véhicule utilitaire pour 2012, ce qui garantit sa pérennité, d'autant plus que la marché du véhicule utilitaire est moins cyclique que la marché du véhicule particulier.

    Cependant à lire de nombreux articles sur la situation économique, je suis surpris d'une chose : pourquoi toue le monde critique les décisions des uns et des autres, mais personne n'envisage un espèce de sursaut national, consistant à privilégier l'achat de produits "made in France" ?

  • Boulevard Jean-Jaurès piéton hier !

    Photo 001.jpgIl s'agissait de la proposition 38 du Modem aux dernières municipales : "Valoriser le commerce de proximité et le commerce dit "de bouche", notamment en centre ville. Accompagner les commerçant dans leur développement. Relancer les études visant à rendre piétonne la rue Jean Jaurès entre Sembat et la route de la Reine."

    Hier, dans le cadre de la semaine Européenne de la mobilité, c'était fait ! On ne peut que se féliciter de cette expérimentation, qui a permis aux enfants de s'en donner à coeur joie en trotinette, à vélo, le tout quasiment sans danger et bien plus calme : d'après bruitparif d'ailleurs, le bruit était en effet 10 fois inférieur hier. Quel plaisir !

    Si les commerçants avec qui j'ai discuté semblaient dire que la fréquentation des non Boulonnais était moindre, je ne pense pas que ce soit irrémédiable, mais plutôt lié au caractère "nouveau" de l'opération qui a pu effrayer. Car les parkings du centre étaient toujours accessibles. Pour ma part en tout cas je n'aurais peut-être pas fait de courses à Boulogne s'il n'y avait pas eu cette opportunité de promenade avec mes enfants, dans un environnement plus sûr et apaisé.

    Espérons en tout cas que la municipalité profitera de cette journée pour faire un bilan objectif de l'impact sur la circulation aux alentours, sur la fréquentation des commerces, mais aussi sur la satisfaction des Boulonnais... afin que l'opération puisse être améliorée et reproduite, voire généralisée tous les samedis, dans de meilleures conditions encore.