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Economie et finance, travail - Page 3

  • C'était il y a plus de 300 ans...

    ... et ça n'a finalement pas beaucoup changé...mazarin.jpeg
    • Colbert : Pour trouver de l'argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s'y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou.
    • Mazarin : Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu'on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l'État, L'État, lui, c'est différent. On ne peut pas jeter l'État en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font ça.
    • Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l'argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
    • Mazarin : On en crée d'autres.
    • Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu'ils ne le sont déjà.
    • Mazarin : Oui, c'est impossible.
    • Colbert : Alors, les riches ?
    • Mazarin : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.
    • Colbert : Alors, comment fait-on ?
    • Mazarin : Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d'un malade) ! Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches. Des Français qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant d'être pauvres ! C'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser. C'est un réservoir inépuisable.

    ( Extrait du « Diable Rouge »)

  • Renault et Nissan seuls sur le véhicules électrique de masse ?


    nissan-leaf-1-big.jpgNissan et son partenaire Renault, liés par une Alliance stratégique de plus de 10 ans, jouent gros avec le véhicule électrique.

    L'Alliance des deux constructeurs est la seule a avoir investi pour produire en masse des véhicules électriques, à hauteur de près de 500 000 véhicules par an à terme. Leur partenariat avec le constructeur NEC pour les batteries y est pour quelque chose, ainsi que des investissements dans des usines d'assemblage de batterie maintenus malgré la crise. C'est ainsi qu'en France, Flins accueillera une usine de batteries.

    Mais pour que les gens achètent, il faut des infrastructures, les deux compagnies ont donc également signé de nombreux partenariats avec des villes, des pays (Danemark, Israel) et leur partenaire "Project Better Place" pour l'installation d'infrastructures de recharges ou d'échanges de batterie (quick-drop).  La France est à l'étude par Better Place.

    Renault et Nissan pourraient donc bien prendre une sacré avance sur ce marché, la concurrence (Mitsubishi, Bolloré, Smart...) n'annonçant que des capacités de production confidentielles de l'ordre d'au plus 10 000 véhicules par an maximum chacun... A moins que le nouveau constructeur chinois BYD ne créée la surprise (ce n'est sans doute pas pour rien que les journaux parlent d'un accord entre Daimler et Renault d'une part, et Daimler et BYD d'autre part, d'ailleurs...)

    Nissan sera le premier à dégainer, avec la LEAF (ci-contre) présentée au salon de Genève et pour laquelle le constructeur annonce déjà plus de 56 000 précommandes aux USA, alors que la production 2011 ne dépassera pas 50 000...

    Les premiers véhicules Renault seront des véhicules utilitaires, destinés aux flottes (La Poste, EDF-GFD, Autolib...). Viendra ensuite l'offre aux particuliers, avec un concept innovant de location de la batterie pour pallier au coût rebutant des batteries (entre 7000 et 14000 euros suivant l'autonomie) : les véhicules ne devraient ainsi pas coûter plus chers qu'un véhicule thermique à l'achat, et peut être moins à l'usage (l'énergie étant moins chère, l'entretien moindre, mais il faut ajouter la location de la batterie). Par contre ils pollueront moins à la fois en therme d'émissions de gaz (pas seulement CO2, mais aussi particules, COV,NOx, ...) et en terme de pollution sonore.

    Renault est-il en passe de réussir son pari d'offrir "la mobilité durable pour tous" ?

  • Qu'est ce qu'une société pérenne ?

    Dans un article précédent, j'évoquais la nécessité d'un humanisme pérenne. J'ai fait une petite tentative sur les schémas ci-dessous pour mettre en lumière trois (r)évolutions nécessaire pour tendre vers cet humanisme pérenne (les chiffres sont purement fictifs, et n'ont que vocation à illustrer).

    1. Première (r)évolution : vers une croissance de services et en qualité. Actuellement, nous produisons 10 biens, et 5 services pour une valeur de 15 ; demain nous n'auront besoin que de produire 5 biens et 11 services  : car nous produirons des biens qui durent, moins jetables, plus réparables. La croissance marchande sera donc une croissance de services, d'éducation, de formation, d'information, de culture, la production étant en partie remplacée par de la réparation, de l'entretien. La moindre production matérielle nécessitera moins de ressources : 5 au lieu de 10. La valeur de cette production sera supérieure par unité, car plus durable et de meilleure qualité.
    2. Deuxième (r)évolution : le recyclage . Au lieu de ne recycler que 1 déchet sur 10 (10%) , nous en recyclerons 4 sur 5 (80%). Un seul déchet sera redonné à la terre, et ce déchet sera "recyclé" par la terre en ressource utilisable par l'homme de telle sorte que le stock de déchets et de ressources sur la terre reste constant (Le CO2 est inclus dans cette notion de déchets). Toutes les industries d'extraction des ressources naturelles ont ainsi du souci à se faire, et à se reconvertir vers le recyclage et le renouvelable.
    3. Troisième (r)évolution : la redistribution. les revenus de travail seront mieux redistribués au profit du consommateur-travailleur au lieu de l'investisseur, pour plus de justice sociale. La finance doit être au service des hommes, et non le contraire.

    Un peu théorique, probablement simpliste, et rien de bien nouveau dans tout cela, j'en conviens. Mais les impacts de tout cela sont énormes.

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  • Suicides des "salariés de"

    Tout suicide est un drame. Je garderai toujours en mémoire ma grand mère me racontant comment elle avait trouvé son voisin pendu à un arbre à deux pas de chez elle.

    Il y a chaque année, et depuis longtemps, environ 10 000 suicides déclarés par an en France, et 15 fois plus de tentatives, heureusement avortées. Ces chiffres minorent probablement la réalité : certains décès par suicide sont probablement déclarés sous d'autres rubriques comme intoxication ou accident ; d'autre part et le comptage des tentative avortées ne prend en compte que les passages aux Urgences hospitalières.

    Le suicide fait donc plus que de morts que la route.

    Mais ce n'est que depuis que certaines entreprises se sont fait connaître pour des suicides sur le lieu de travail ou en lien présumé avec le travail, que le sujet fait la une. Tout simplement car dans ce cas, un coupable peut être montré du doigt : la vilaine entreprise qui stresse les employés, les vilains dirigeants sans coeur qui exploitent leurs salariés.

    Il y a sûrement un malaise dans quelques entreprises, qui génère notamment des suicides dit anomiques (générés par des changement sociaux trop rapide).

    Mais il serait bon aussi qu'on se pose la question des 150 000 tentatives annuelles. C'est probablement plus dur, car là, il n'y a pas forcément de coupable tout désigné, c'est plus "systémique".

    Pour en savoir plus :

    * http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er-pdf/er185.pdf

    * http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1956_num_11_4_4797

  • Le logiciel libre pour relancer l'économie ?

    Au début du mois de mai, la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique annonçait un volet numérique au plan de relance de 250 millions d'euros par an pendant trois ans. C'est maintenant au tour de la jeune association Ploss (réseau des entreprises open source en Ile-de-France) de faire dix propositions pour relancer l'économie numérique grâce au logiciel libre. Mais pourquoi faudrait-il favoriser le logiciel libre dans le cadre d'un plan de relance ?

    Pour pouvoir répondre à cette question, rappelons juste qu'un plan de relance a pour objectif de créer des emplois locaux et, ainsi, de stimuler l'économie, par une augmentation des dépenses publiques. Comparons maintenant l'investissement dans le logiciel propriétaire, d'une part, et dans le logiciel libre, d'autre part.

    Dans le cadre du logiciel libre, on va payer son développement à une entreprise locale (par exemple une forge logicielle), finançant donc des emplois locaux. A moins, bien sûr, que le logiciel n'existe déjà, car développé précédemment, auquel cas on va financer son adaptation à moindre coût, toujours en créant des emplois locaux, en générant des taxes locales (TVA, impôts sur les sociétés, etc.) et en enrichissant les actionnaires de l'entreprise française (lesquels peuvent être étrangers ou faire de l'évasion fiscale, mais c'est pey probable).

    A l'inverse, dans le cas du progiciel propriétaire, c'est plus délicat. Comme cette industrie est quasiment inexistante en France, il y a de grandes chances que l'éditeur à qui l'on va acheter le logiciel soit nord-américain. On va donc acheter des licences de logiciels développés à l'étranger par des filiales qui se situent en Irlande, où elles bénéficient de conditions fiscales très avantageuses. Les filiales françaises ont certes des emplois locaux, mais ne générant que très peu de revenu, peu de taxes. L'essentiel de l'argent va aller donc directement aux Etats-Unis, où il sera utilisé pour la relance… américaine !

    Le scandale roumain

    La Roumanie, qui est dans un cas comparable à celui de la France, vient de s'empêtrer dans un scandale financier. En effet, c'est l'un des pays de l'Union européenne qui touche le plus de subventions et il vient d'annoncer qu'il allait dépenser près de 450 millions d'euros en logiciels Microsoft, ce qui n'est pas passé inaperçu. Le volet numérique du plan de relance français, si l'on veut qu'il profite à l'économie nationale, pourrait donc favoriser le logiciel libre. 

    (source: yahoo.fr)