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  • Les mesures de soutien à l'industrie

    Après le plan de soutien aux banques, l'Etat Français a complété récemment son plan de soutien à l'industrie automobile, qui comporte donc au final 3 mesures spécifiques destinées à permettre aux constructeurs de survivre :

    1. La prime à la casse de 1000€ pour les véhicules de plus de 10 ans, pour l'achat d'un véhicule sans malus CO2. Si cette mesure permet de financer 15% des ventes, soit environ 250 000 ventes sur l'année, sont coût pour l'Etat serait 250 Millions d'euros..
    2. 8,5 Milliards d'euros de prêts à 6% sur 5 ans (les constructeurs devraient sinon emprunter à des taux de près de 9% !)
      1. 3 pour PSA
      2. 3 pour Renault (pas de jaloux)
      3. 2 pour les filiales de financement (les 2 tiers des ventes sont financées par ce biais)
      4. 0,5 pour Renault Trucks, filiale de Volvo
    3. 0,2 Milliards d'euros pour le fond de soutien aux fournisseurs (chaque constructeur ajoutant 0,2 milliards pour un total final de 0,6 milliards, donc)

    L'Etat a annoncé 2 mesures complémentaires plus générales.

    D'abord, l'augmentation de l'indemnisation du chômage partiel de 1,5 à 1,75€ de l'heure, les salariés pouvant bénéficier de formations.

    Ensuite, la suppression de la taxe professionnelle en 2010, pour améliorer la compétitivité de l'activité en France. Selon les sources, le coût de cette mesure serait de 8 à 28 milliards (le montant de la TP perçu en 2007). Essayons d'y voir un peu plus clair.

    Sur les 28 milliards de TP perçus chaque année par les collectivités (communes, départements, régions), 10 sont déjà versés par l'Etat suite à différentes réformes destinées à alléger cette taxe sans pénaliser les collectivités.

    Pour les 18 milliards restants, la taxe est actuellement basée sur la valeur des immobilisations corporelles des entreprises :

    1. les bâtiments (valeur locative). Notons d'ailleurs que cette règle fait que si l'immobilier baisse, la TP baisse, ce qui conduit les collectivité à pousser à des prix immobiliers hauts : est-ce bien normal ?
    2. les équipements. Cette partie représente 80% des revenus de la taxe (soit 18*0,8=14,4Md€). C'est cette seule partie que le gouvernement voudrait supprimer, et d'après ce que j'ai compris, la mesure ne concernerait que les nouveaux investissements. La suppression de ce volet permettrait de favoriser les investissements en France, et bénéficierait donc surtout aux industries les plus lourdes, ayant beaucoup d'immobilisations. Le manque à gagner pour l'Etat ne s'élèverait donc à 14,4Md€ qu'une fois tous les investissements passés amortis, dans 10 ans voire plus.

    Ce qui complique encore les estimations, c'est que pour les entreprises ayant un chiffre d'affaire de plus de 7,6 M€, la TP doit au moins être égale à 1,5% de la valeur ajoutée. Difficile de voir le coût de la mesure en 2010 sans plus d'éléments. Moins de 14,4Md€, mais combien ? 8Md€ comme annoncé par Sarkozy ? 11Md€ comme annoncé par C. Lagarde ? J'ai en tout cas été un peu choqué par un argument de Bercy bien révélateur (et dénoncé par le président de la commission des finances du Sénat Jean Arthuis), destiné à minimiser le coût de le mesure pour l'Etat : l'allègement de cette taxe augmenterait le bénéfice des entreprises et donc augmenterait les revenus de l'impôt sur les sociétés de 3Md€. Non ! La mesure doit permettre de baisser les prix pour améliorer la compétitivité, pas d'augmenter les bénéfices !

  • Priorités : tout choix est un abandon...au moins temporaire

    tournerenrond.pngJe lisais encore hier un article citant Nicolas Sarkoy qui veut faire du développement des soins palliatifs "une priorité". Et je me disais que décidémment, cet homme est en campagne électorale permanente, car chaque jour apporte sa nouvelle "priorité".

    Or gérer un pays, une ville, une entreprise, un projet, de manière efficace, implique de se concentrer efficacement sur des priorités en nombre limité. Et ne pas se disperser sur des non priorités. Surtout quand on manque de moyens. Par exemple, supprimer la publicité sur France Télévision, est-ce vraiment une priorité pour l'Etat Français ? Pour TF1 çà l'est peut-être, mais pour l'Etat Français je ne pense pas. Est-ce prioritaire de faire tout un tapage pour un mariage annulé ?

    Je lance donc un appel : monsieur Sarkozy, et messieurs les politiques : qu'est ce qui est prioritaire et surtout qu'est ce qui n'est pas prioritaire pour vous dans le magma de sujets dont nous sommes abreuvés chaque jour, dont une partie par vous ? Et concentrons-nous sur les débats prioritaires : importants et urgents, pour reprendre les termes de la matrice d'Eisenhower (ci dessous). Sarkozy devrait peut-être s'inspirer de cette matrice pour déléguer un peu plus les "Ui" et "ui" contrairement à ce qu'il fait aujourd'hui en intervenant sur tout et partout. On sortirait alors peut-être de cette confusion ambiante ou chaque jour apporte un sujet différent, "prioritaire".

    Pour moi, la priorité est unique : assurer un fonctionnement démocratique honnête, indépendant des lobbies et médias, ou l'ensemble des citoyens peuvent être représentés, et où donc les décisions sont prises dans l'intérêt général et non en fonction de tel ou tel lobby. Le reste en découlera.

    matrice.png
  • François Bayrou va soumettre un texte d'orientation aux militants

    1456582482.jpgLe Monde révélait il y a quelques jour des manoeuvres élyséennes visant à neutraliser le Modem. Parallèlement, certains sénateurs Modem annonçaient leur départ du Modem, prétextant des désaccords divers dont personne n'est dupe, leur objectif étant probablement, avant tout, de conserver leur siège de sénateur en rejoingnant l'UMP, le Modem n'ayant pas obtenu assez de grands électeurs aux municipales.

    François Bayrou a annoncé aujourd'hui sa contre-attaque : en appeler aux militants. Je reproduis ici les derniers paragraphes de sa déclaration :

    "Si c’est d’un combat qu’il s’agit, ce combat, nous allons le mener.

    J’ai décidé d’en appeler aux adhérents, aux militants et aux sympathisants du Mouvement démocrate. C’est l’heure de la grande clarification pour échapper aux tentatives de déstabilisation et pour construire un mouvement cohérent.

    Je le dis aux adhérents qui ont fait le Mouvement démocrate : c’est maintenant à vous de vous exprimer. C’est votre détermination qui fera tranquillement échec à toutes les manœuvres, d’où qu’elles viennent. Je vous appelle à exprimer votre conviction, à prendre à votre tour les choses en main.

    Je vais donc soumettre au suffrage des adhérents, dans une consultation à laquelle chacun sera associé, un texte d’orientation qui ne laissera aucune place à l’ambiguïté. Et j’invite tout dirigeant qui ne serait pas d’accord avec la ligne d’indépendance que je défends à soumettre sa propre motion aux adhérents. Alors nous compterons les soutiens. C’est maintenant, devant nos adhérents et militants que tout débat doit être conduit et tranché.

    Cette clarification devra être accomplie avant l’été pour que cessent les manœuvres de déstabilisation. Le 26 avril devant ceux qui ont porté nos couleurs aux élections municipales, le 14 mai devant notre conseil national, nous fixerons les conditions de cette consultation en même temps que le calendrier et les conditions de l’élection de nos instances locales.

    Pour moi, les choses sont claires : je n’accepterai plus ni manœuvres internes, ni déstabilisation externe, ni le bazar. C’est vers nos adhérents que je me tourne. Il faut leur exposer clairement et nous le ferons, les données de la situation. Et il faut leur faire confiance pour trancher, pour fixer une fois pour toutes le cap et les règles, et donc le destin, de notre mouvement."

    F. Bayrou