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Parler vrai & simple

C'était flagrant hier dans l'émission "à vous de juger". Il y a eu un décalage de forme entre le discours politique et celui d'un chef d'entreprise.

Il y a d'abord eu François Bayrou, Arnaud Montebourg, et Jean-François Copé. Ca a parlé de politique politicienne, de 2012, faits des petites phrases en s'écoutant parler. Montebourg égal à lui-même qui qualifie Bayrou de droite, Copé qui parle de démocratie et de débat, mais "Sarkozy c'est le chef, quand même". Bayrou a parlé des pinocchios du PS. Ce n'était guère passionnant car les journalistes en présence étaient plus intéressés -comme souvent- par les hommes et les postures, que par les idées et le concret.

Et puis ensuite il y a eu Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan. Rappelons que Carlos Ghosn a notamment acquis sa réputation en sauvant Nissan qui était au bord de la faillite : les crises, il connait, certains disent même qu'il est plus à l'aise dans les crises. Il a donc parlé de la crise. D'après lui,

  • La crise il y en a au moins pour tout 2009,
  • Renault doit aussi faire attention à ce que ses fournisseurs / sous-traitants ne coulent pas
  • La crise, c'est aussi une opportunité de se remettre en question,
  • Renault réduit des investissements, sauf sur les projets stratégiques comme le véhicule électrique : premiers véhicules en 2010, en masse dès 2012,
  • La mesure gouvernementale en France pour soutenir la demande, c'est bien pour lui, car ça fait réviser l'évolution des ventes à -5% au lieu de -15%,
  • Il est flatté qu'on parle de lui comme futur PDG de GM, mais il n'est pas question pour lui de quitter l'entreprise en pleine crise,
  • Il ne veut pas de plan de restructuration en France, qui est le socle culturel de l'entreprise et son principal marché : s'il y en a, ils seront ailleurs,

Pas de langue de bois, du franc parler, direct, simple.  A une question, une réponse, sans louvoiement. Mais pas de littérature non plus, pas de "petites phrases". Et FOG (Franz Olivier Guisbert) de glisser à la suite de l'interview qu'il aimerait bien que les politiques parlent comme ça...

Et puis il y a eu Rama Yade et Benoit Hamon. Je me suis endormi avant la fin, tellement je trouvais ça sans intérêt, et que j'étais un peu fatigué par la gastro de ma fille qui me transforme en pilier de machine à laver.

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