Ca y est ! Après un "big crunch" pas facile du tout, les Français ont battu l'Angleterre 12-10 hier soir, après un match âpre.
Les Français ouvrent le score avec un drop (3-0). Les Anglais répondent en marquant un bel essai sur l'aile gauche, transformé (3-7). Mais les Français reviennent et prennent l'avantage grâce à 2 pénalités (9-7) puis augmentent l'écart juste avant la mi-temps (12-7).
Le score ne bougera pas beaucoup au cours de la seconde mi-temps, très âpre, très physique. Les Anglais manquent de peu d'aplatir dans le camp Français mais Poitrenaud sauve in-extremis. Les Anglais dominent mais les Français tiennent. Ils font même reculer les Anglais lors des rares mêlées. A l'image d'Harinordoquy sorti le visage ensanglanté, le combat est rude. Viril mais correct. Solidaires, les Français font surtout peu de fautes, ne donnant que peu d'occasions aux Anglais. Heureusement, d'ailleurs. Car Wilkinson, le bourreau des Français de sinistre mémoire, rentré en fin de match, réussit la seule occasion qui lui est donnée : les Anglais reviennent à deux points (12-10). Le suspense en fin de match est insoutenable, mais la France réussit à garder la maîtrise du ballon. Après une dernière action anglaise contrée, c'est la délivrance : la France remporte le match, le tournoi, et le Grand Chelem ! Français et Anglais ont été vaillant jusqu'au bout et ont tout donné.
Plus qu'un leader charismatique, c'est avant tout la solidarité et la cohésion de cette jeune équipe de France qui lui ont permi de gagner. Un message à méditer par certains dirigeants d'un parti que je connais un peu...