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Europe

  • Résultat des européennes : la déroute du PS

    Si le MODEM a échoué aux dernières élections, le score du PS, à peine supérieur à celui de Europe Ecologie, n'est guère mieux. L'UMP fait un bon score. Comment exliquer tout cela ? Les analyses vont se faire, j'en tente une "à chaud" :

    D'abord techniquement, cela a été dit, en France, l'UMP s'en sort très bien grâce à son unité.

    Sur le fond, on peut aussi expliquer les résultats en regardant comment les partis ont répondu aux attentes -justifiées- des français :

    1. ECONOMIE : SORTIR DE LA CRISE. Or pour en sortir, il faut créer de la richesse : d'où un vote plutôt à droite sensé favoriser l'économie, la gauche étant plutôt associée au meilleur partage des richesses (qui en l'occurence se font rares).
    2. ECOLOGIE : SAUVER LA PLANETE. D'où le vote pour Europe Ecologie, dont le message est porté par le nom, tout simplement, et l'une de ses têtes, José Bové. D'où peut-être aussi le vote UMP, grâce au Grenelle, au bonus/malus et quelques mesures phares teintées "écolo".
    3. DEMOCRATIE/SOCIAL : PLUS DE JUSTICE, d'indépendance des pouvoirs, moins de parachutes dorés... D'où le vote pour Europe Ecologie, Eva Joly incarnant cette valeur.

    Les deux partis qui ont "gagné", UMP et Europe Ecologie, étaient ceux qui étaient assez lisibles sur 2 de ces 3 points.

    Un parti qui eut été lisible sur les 3 aurait peut être pu faire mieux. Le Modem, qui porte ces 3 axes dans ces gènes, a raté une occasion. Il a été un peu confus (12 engagements, c'est beaucoup trop), et s'est laissé enferré dans des débats politiciens. Et n'a montré que deux têtes, celles de François Bayrou -même pas candidat- et son alter ego Marielle de Sarnez. Dommage.

  • européennes : c'est le week-end prochain !

    Votez MODEM !

    Le Parti socialiste Allemand vient d'annoncer qu'il soutiendrait BARROSO pour la présidence de la commission. Un  président libéral, mais qui surtout ne prend aucune initiatives sans avoir obtenu, avant, l’accord des 27 Etats membres ! Ce qui a donné une Commission à la solde des marchandages entre dirigeants, pas très respectueuse des députés européens et des citoyens de l’Union. 

    Le PS Français qui se targue de faire partie d'une liste "européennes" réunissant tous les PS d'Europe, soutient-elle également JM Barroso, tout comme l'UMP  ?

    Le Modem, non ! Au moins UNE BONNE RAISON DE VOTER MODEM !  Mais il y en a d'autres comme le montre cette petite vidéo...


     

     

     

     

  • Il faut virer Barroso !

    barroso.jpgAu moins, c'est clair ! C'est en tout cas en ces termes que le journaliste Jean-François Kahn, proche du Modem (il est d'ailleurs candidat à l'investiture dans le Grand-Est pour les Européennes), parle de l'actuel président de la commission européenne, José Manuel Durão Barroso, dans un interview sur France-Info.

    Pour lui, Barroso incarne la guerre en Irak, le Bushisme, le libéralisme.

    Dans l'interview, il cite en outre une discussion qu'il a eu avec un chauffeur de taxi qui a voté Bayrou, mais qui envisage de voter Besancenot, jugeant Bayrou trop manichéen dans sa critique permanente de Sarkozy.

  • Pour un protectionnisme européen temporaire ?

    L'Europe est certainement une belle idée. J'y adhère, je pense que ses pouvoirs doivent être petit à petit étendus, et à a terme je suis même potentiellement pour une Europe fédérale. En effet seule une intégration plus forte pourrait permettre une meilleure efficacité opérationnelle de l'Europe sur certains sujets, seule condition pour avoir un poids significatif dans le Monde. Mais -car il y a un mais-, il faut que cette efficacité opérationnelle soit au service des Européens, pas de la Mondialisation.

    D'ailleurs selon un sondage publié il y a quelques temps, les Français attendent de l'Europe qu'elle protège : 1. l'environnement et 2. les consommateurs. Mais ils ne sont pas optimistes : un tiers y croient, un tiers sont méfiants, un tiers s'en foutent.

    Je partage leurs priorités : avant d'essayer d'élargir l'Europe à la Défense, de renforcer l'Europe politique, de parler de la Turquie, soyons réalistes : rendons l'Europe efficace sur ces deux sujets : la protection de l'environnement et des européens. Car à vouloir tout faire en même temps, l'Europe risque de continuer à se disperser et continuer à discuter de la normalisation de la taille des bananes au lieu de s'attacher à ces mesures essentielles.

    Concernant la défense des consommateurs,je suis assez sensible au discours un peu provocateur de l'historien Emmanuel Todd à la convention sur l'Europe du Modem : arrêtons la grande naïveté du libre échange à tout prix, alors que nous en sommes plus victimes que profiteurs : à vouloir permettre à tous d'acheter pas cher, ce qui incite à importer des produits "low cost", nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis et créons notre propre chômage qui réduit notre pouvoir d'achat, ce qui incite à encore plus importer du pas cher, etc : c'est une spirale infernale négative de baisse des coûts, qui est loin de créer de la croissance : or l'avenir de l'Europe n'est pas, espérons-le, chez Lidl, Ed ou Leader Price.

    indianelectical.jpgSoyons pragmatiques, sortons des débats idéologiques : comment être compétitif, face à des Indiens qui coûtent 40€ par jour à leur employeur ? Un peu de protectionnisme ne serait pas illogique, le temps -10 ans, 20 ans ?- que les autres pays arrivent à un niveau de protection sociale, de droit et de sécurité du travail comparable au nôtre. Sans que cela soit une cible, ou un idéal : mais une phase transitoire le temps que le Monde s'équilibre un peu. Et ne caricaturons pas non plus cette idée en brandissant le mot protectionnisme, qui fait tellement peur : il ne s'agit pas d'arrêter les échanges, mais de les taxer judicieusementpour compenser les déséquilibres. En cela, un concept comme la TVA sociale, me semblait une bonne piste, malheureusement sacrifiée lors de la campagne présidentielle par la gauche, engluée dans son idée que les taxes sur la consommation sont "injustes". Elle a aussi malheureusement été enterrée semble-t-il par Sarkozy, le "traître" du PS Besson chargé d'étudier la question étant un peu passé aux oubliettes.

    (ci-contre : un agent de l'EDF indien ?)

  • L'Europe a besoin de collaboratif

    europe.pngJ'ai le débat parfois avec mes collaborateurs au travail, qui ont parfois du mal à accepter une logique collaborative.

    C'est quoi faire du collaboratif ? C'est le contraire du transactionnel. En transactionnel, vous faites quelque chose, et vous le "vendez". Un truc bien ficelé, fignolé, les autres achètent ou pas, votent pour ou contre. C'est ce qui doit être fait lorsqu'on veut engager une grosse dépense, lors de la décision finale. Mais avant, il faut faire du collaboratif.

    Le collaboratif, c'est accepter de partager un embryon d'idée, quelque chose de pas fini, de pas complètement ficelé, et dire aux autres "corrigeons-le, finissons-le ensemble, apportez-moi vos idées, apportez votre pierre à l'édifice".

    Celà implique trois "rupture culturelles" par rapport à la pratique transactionnelle.

    1. Il faut accepter de montrer ses erreurs, ses insuffisances, s'exposer plus aux critiques, à ceux qui veulent recevoir du "tout prêt". Ce n'est pas toujours facile à accepter et parfois difficile à vivre, même.
    2. Ensuite il ne faut donc pas s'accrocher à ses premières idées "a priori" coûte que coûte, mais accepter de changer d'avis : on part dans l'idée de faire une voiture, et à l'arrivée on fabrique un bateau... car c'est celà qu'il fallait.
    3. Enfin, c'est aussi accepter de ne plus pouvoir dire "c'est mon projet à moi je l'ai fait tout seul". C'est être humble : sans diriger une équipe qui produit et vend quelque chose, c'est simplement créer une dynamique ou chacun a pu trouver une place et contribuer à enrichir le projet, anonymement ou pas.

    Cette démarche est pour moi une étape indispensable pour mieux coller aux attentes, et préparer les esprits aux changements, faire adhérer. Mais bien sûr, elle doit être suivie d'une phase où des experts vont fignoler et rendre le dossier plus rigoureux, puis le mettre en oeuvre.

    L'Europe, si lointaine pour bon nombre d'Européens et de Français, a besoin de création plus collaborative, pour ne pas donner l'impression que "la commission" décide de tout dans son coin, et se rapprocher des citoyens. C'est comme celà que l'Europe pourra reconquérir le coeur des Français, des Irlandais, etc : s'ils sont associés à des projets Européens, proches d'eux.

    Le Modem doit y contribuer.