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  • Nouvelle déclaration de principes du PS

    En cette phase d'organisation du Modem, il est intéressant de voir ce que fait la concurrence.

    Le PS a publié une "nouvelle déclaration de principes du Parti Socialiste", disponible sur le site de la section locale.

    Après une première lecture rapide, je ferais 3 commentaires :

    1. On se sent vraiment bien au Modem, car au PS, ils se font des noeuds au cerveau : avec plus de 1200 mots alors que la charte des valeurs du Modem tient en moins de 400 mots (je la trouve déjà longue), le document du PS est long, compliqué, très détaillé, et ne se limite pas à des valeurs intemporelles. C'est un peu le syndrome "constitution européenne", avec mélange de références historiques, de valeurs, d'objectifs, et même de principes de fonctionnement interne comme la parité. Et comme la logique du plan en 3 parties n'est pas limpide, surtout en ce qui concerne la partie 3 "notre parti socialiste" qui est un peu fourre-tout, çà rend le document globalement un peu confus.
    2. C'est assez idéologique, et on retient surtout que l'économie de marché, si elle est acceptée comme une réalité irreversible, n'en reste pas moins à demi-mot un ennemi "porteur d'inégalités, d'irrationalités, facteur de crise...", qu'il faut réguler par intervention directe de l'Etat, au lieu d'oeuvrer à créer des contre-pouvoirs plus forts au sein même de l'ordre technico-économique (syndicats, associations de consommateurs, etc).  En tout cas pas ou peu de mots sur les aspects positifs de l'économie de marché qui crée des emplois, de la valeur, du progrès, etc... 
    3. A noter : la référence à l'environnement mise au même niveau que le social ;  l'article 5, qui met en avant la démocratie comme "fin et moyen" ; l'article 11 qui parle d'indépendance des média ; enfin le 17 qui parle d'Europe.

     

  • Projet de règlement intérieur du Modem

    Un premier projet de règlement intérieur du Modem est en ligne depuis samedi ici.

    Je l'ai parcouru rapidement : c'est une première version, il propose encore des variantes et options, et comporte encore quelques coquilles et incohérences.

    Chacun peut y aller de ses commentaires après identification et/ou peut envoyer sa contribution à reglement-interieur@lesdemocrates.fr.

    Et jeudi 8 mai, de 14h00 à 18h00, réunion de travail ouverte à tous les adhérents sur le règlement intérieur autour de François Bayrou, au siège du Mouvement Démocrate.

    D'ici là, bonne lecture !

  • Démocratie kesako (2/3)

    Vous avez pu le constater, black-out pendant une semaine : la faute aux 35 heures et aux RTT ;-) Mais revenons au thème de la démocratie.

    Dans la précédente note, une petite enquête personnelle "de Candide" m'avait conduit à définir la démocratie comme "un système gouverné par des élus du peuple, indépendant de l'ordre technico-économique, et dont les décisions commencent par un débat public et contradictoire, et se terminent par un vote". Un tel système semble pas mal, et pourtant, Churchill disait que "La démocratie est le pire des régimes, à l'exception de tous les autres". Que reproche-t-on classiquement à la démocratie ? J'ai retenu de ma modeste petite recherche deux critiques principales.

    D'abord, le risque de dictature de la majorité : en appliquant les principes de vote pour tout, les décisions seraient toujours prises par la majorité, il y aurait risque de perte de libertés pour les minorités. Pourtant aujourd'hui, la pratique semble contredire cet argument. On peut en effet se demander si dans nos démocraties, les minorités actives ne sont pas plus influentes que la majorité silencieuse... Et de façon plus générale, cette critique revient implicitement à supposer que les gens votent en fonction de leur intérêt particulier uniquement, alors qu'ils votent aussi -au moins en partie- en fonction de l'idée qu'ils se font de l'intérêt général. Et l'idée qu'ils se font, ils se la font surtout grâce aux média de masse, ce qui nous amène à la second critique.

    La seconde critique est que le jeu démocratique donne beaucoup de pouvoir aux média de masse, et incite à la démagogie (dire au peuple ce qu'il veut entendre, de façon simpliste).
    Les exemples foisonnent, de Ségolène Royal qui se fait élire candidate du PS en partie sur la foi de sondages, à la campagne présidentielle de 2002 qui a conduit Le Pen au second tour. Pour minimiser les dérives, l'indépendance de la presse et des médias vis à vis des partis politiques et des autres acteurs économiques est indispensable au bon fonctionnement démocratique : un thème important du parti auquel j'adhère...
    Mais on ne peut pas mettre non plus tous les dysfonctionnements de la démocratie sur le dos des médias : ceux qui usent un peu trop de cet argument sont en fait parfois ceux qui ont des discours abscons, et qui feraient peut-être mieux d'améliorer leur communication. Ce qui se conçoit clairement s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément, écrivait Boileau. Le juste niveau de synthèse, entre discours abscons et simplisme démagogique, est cependant rarement facile à trouver : le travail d'explication, de débat et de communication, pour impliquer le plus grand nombre, nécessite en tout cas beaucoup de travail de fond ET de forme, qui sont étroitement liés.

    Dans la troisième et dernière note sur le sujet, j'évoque un sujet plus conjoncturel : l'évolution de nos systèmes de démocraties représentatives (où le peuple est sensé se taire et laisser les élus gouverner le temps de leur mandat) vers une démocratie plus participative et collaborative, même officieuse, sous l'impulsion de la société de l'information (rôle des sondages, d'internet, etc).

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