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  • Europe et crise financière : la BCE, assureur militant ?

    L'hebdo Marianne publie une chronique intéressante sur la place et le rôle de l'Europe : "l'Europe peut-elle protéger de la crise financière ?"

    L'auteur rappelle d'abord que démographiquement l'Europe va passer de 20% de la population mondiale en 1900 à 4% en 2100.

    Pour lui, les guerres qui ont déchiré l'Europe étaient issues des nationalismes, et l'Europe est née du refus de la guerre. Les refus de l'Europe sont ainsi en quelque sorte des retours aux nationalismes, perçus comme les derniers remparts contre le libéralisme et la mondialisation, deux mots (maux?) dont l'Europe serait le Cheval de Troie.

    maif.pngPour conquérir les Européens, l'Europe devrait donc selon lui les protéger des crises financières. Or la cause principale de la crise est la faiblesse structurelle des contrôles du monde financier, les contrôleurs étant payés par les contrôlés !

    L'Europe devrait donc mieux contrôler, selon lui. Et elle en serait bien loin aujourd'hui, à l'image de la BCE, qui en injectant des liquidités pour pallier à la crise joue plutôt un rôle d'assureur que de superviseur. Un peu comme si après qu'un chauffard ait brûlé un feu rouge et causé un accident, non seulement on ne lui infligeait pas d'amende, mais en plus on lui réparait sa voiture gratis, et en plus avec l'argent des victimes !

  • Pub !

    Il est peu probable que çà serve à quelque chose, à part à faire vivre un peu mieux les salariés de l'entreprise en charge de la campagne. Probablement, c'est un peu prendre les gens pour des imbéciles. Et sûrement, c'est maladroit.

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    Le coût de cette campagne, soit environ 4 millions d'euros, représente 2€ euros prélevés au mois de juin sur le salaire de chacun des quelques 2 millions de smicards que compte la France. Le SMIC étant de l'ordre de 1000€ bruts, celà représente 0,2% de leur salaire environ.

     

     
  • Bonus/malus écologique

    Il est des mesures qui vont dans le bon sens, mais que l'on a du mal à comprendre dans leurs détails.

    Ainsi du bonus-malus écologique qui s'applique aux ventes de véhicules neufs, en fonction de leur pollution en gramme de CO2 par kilomètre.

    L'histogramme ci-dessous rappelle les seuils et valeurs de bonus/malus associées :

    bonus-malus.png

    Premier constat : il y a des seuils.

    Ainsi, passer de 121 à 120 gramme de CO2/km fait gagner 500€ (on passe d'un bonus de 200€ à 700€), alors que passer de 60 à 30 ou de 120 à 110 ne fait strictement rien gagner ! Le gramme de CO2 n'aurait-il pas toujours le même coût ? Pourquoi n'établit-on pas de règles sans effets de seuil ?

    Second constat : les seuils s'appliquent aux modèles HORS OPTION.

    En effet les modèles sont classé dans une tranche ou une autre en fonction de tests réalisés sur des modèles de base. Ceci devrait pousser les constructeurs à créer des modèles de base "allégés" où les fonctions sources de CO2 (les fonctions lourdes ou consommatrices d'énergie) ne sont pas en base, mais en OPTION : le consommateur peut prendre l'option, mais ne payera pas le malus associé pour autant même si l'option fait dépasser le seuil de CO2.

     

     

  • Europe : l'Irlande dit "No!"

    3974546898-l-irlande-resiste-l-europe.jpgBien qu'ayant voté oui au référendum français après avoir longuement hésité, le non Irlandais à l'Europe me réjouit (un peu seulement). Car il démontre encore une fois, que l'Europe que nous construisons n'est pas celle que les peuples veulent.

    Et qu'il est grand temps de changer. Espérons que les responsables européens en tiendront compte.

    Ce n'est pas qu'une affaire de communication, c'est aussi sur le fond.

    Comme le dit F. Bayrou, l'Europe a besoin d'être incarnée pour ne pas être cet espèce de centre bureaucratique qu'elle semble être parfois ("Bruxelles" comme on entend parfois, avec tout ce que çà sous-entend de technocratique)

  • Des télécabines à boulogne ?

    arton2760-16a05.jpgL'idée fait son chemin : des municipalités s'équipent de télécabines plutôt que de tramway (exemple de Medellin ci-contre, lien ici)

    J'ai tenté en cherchant un peu partout sur le net de récapituler les avantages et inconvénients de ce mode de transport, j'ai obtenu le tableau ci-dessous. On y voit que les avantages des télécabines en font un moyen de transport peut-être plus intéressant que tramway et métro pour certains cas :

    • En terme de performances :
      • un débit qui peut dépasser celui du tramway et atteindre la moitié d'un métro, dans le cas de gros téléphériques
      • une vitesse commerciale (arrêts inclus) qui varie entre celle d'un tramway et celle d'un métro.
      • un faible temps d'attente, et donc un intérêt plus grand pour les petits trajets
      • un confort élevé (fluidité)
      • une bonne fiabilité (99,8%)
    • Economiquement :
      • un bon rapport débit / coût : pour 1M€, on peut construire une ligne de 1km au débit de 2286 personnes/heure,
      • une faible occupation de surface au sol (s'ils sont mis en hauteur)
    • D'un point de vue environnemental :
      • pas de rejets de CO2 puisque 100% électrique
      • un rendement énergétique 5 à 6 fois supérieur aux autres moyens de transport collectifs, lié au non contact avec le sol (pas de frottements
      • pas de bruit

    Leur principal inconvénient est la pollution visuelle : en ville, les télécabines passent devant les immeubles, ou au dessus. J'imagine que le vent peut aussi poser un problème (c'est le cas en montagne en tout cas)

    Elles sont principalement utilisées en montagne, elle peuvent très bien l'être sur terrain plat.

    comparaison.png

    Dans le cas de Boulogne ne pourrait-on pas imaginer des télécabines le long de la Seine, par exemple, au lieu de cette boucle coûteuse de la ligne 9 proposée par Mr Baguet ? Ce me semble en tout cas une piste à explorer.

    Au delà de Boulogne, à l'échelle du "Grand Paris", on voit qu'une telle solution présente finalement, outre l'efficacité et le respect de l'environnement, un intérêt non négligeable et qui pourrait être l'enjeu de demain : l'AGILITE. En effet, le coût d'investissement d'infrastructure (pylones, cables, moteurs) est faible, et l'infrastructure peut être déplacée si besoin. Or on peut se poser la question : doit on planifier à 20 ans un schéma de transport, basé sur des hypothèses d'habitat et de localisation des emplois incertaines, ou doit-on disposer d'une offre de transport AGILE capable de s'adapter rapidement et à coût optimal aux évolutions de la demande ? Il faut des années pour décider un métro ou tramway, des années pour le réaliser, il y a risque qu'entre les premières idées et la réalisation la demande ait changé...

    Sources pour les performances des transports : le site science et décision, le chaînon manquant (pro-télécabine) et quelques autres site.