Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

borloo

  • Débat sur les OGM (suite)

    Le débat a été houleux sur les OGM hier à l'assemblée. C'est en tout cas une question difficile et complexe, car nécessitant d'arbitrer entre santé, science, enjeux économiques, agriculture... La question est en tout cas loin de faire l'unanimité dans les rangs de la majorité :

    Le débat divise les députés UMP : la position officielle du parti est de soutenir le texte, sans doute car les députés UMP sont élus en grande majorité par une poignée de ruraux, sont eux mêmes des notables de chef lieu de canton, et cogèrent avec la FNSEA et les fédérations de chasseurs, et ceci depuis 1945 ; mais François Grosdidier que je citais déjà hier, est opposé au texte et a depuis demandé une liberté de vote pour les députés UMP.

    718436916.jpgLe débat divise les sénateurs UMP. Élu de la Manche, l'UMP Jean-François Legrand a dénoncé dans Le Monde les «intérêts mercantiles» des pro-OGM : "Président du groupe sur la biodiversité et de l'intergroupe sur les OGM au Grenlle j'en ai tiré la conviction que la biodiversité doit être protégée à tout prix et que les OGM constituent un inconvénient à ce niveau. Leur intérêt est plus que douteux, y compris pour les agriculteurs." Le président du groupe UMP, Henri de Raincourt, a quant à lui qualifié ces propos d'«inacceptables» : décidément, à l'UMP, il faut être droit dans ses bottes.

    Le débat divise aussi les militants UMP, comme on peut le lire dans de nombreuses réactions sur le Toile.

    Enfin, Jean-Louis Borloo semble lui-même jouer un double jeu : d'un côté il indique préférer le texte initial, rappelant le "problème crucial crucial de dissémination des OGM à d'autres agricultures", mais de l'autre il défend malgré tout le texte à l'Assemblée.

    Le débat est donc loin d'être un débat gauche-droite : le Grenelle avait semble-t-il proposé une synthèse d'intérêt général, il est dommage que le Sénat ait modifé le texte à ce point pour favoriser les marchands d'OGM. Le principal d'entre eux, MONSANTO (*), fait d'ailleurs beaucoup de lobbying auprès des élus. Or la démocratie, c'est aussi l'indépendance entre politiques, acteurs du marché et médias.  L'un des messages clefs du Modem, de plus en plus d'actualité.

    (*) Dans une prochaine note, il faudra d'ailleurs  que je parle un peu de cette fameuse multinationale MONSANTO, ex producteur du fameux "agent orange" utilisé pendant la guerre du Vietnam, du désherbant "round-up", et qui avec ses OGM vise à contrôler l'agriculture mondiale.