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5 POURQUOI - Page 11

  • Suicides des "salariés de"

    Tout suicide est un drame. Je garderai toujours en mémoire ma grand mère me racontant comment elle avait trouvé son voisin pendu à un arbre à deux pas de chez elle.

    Il y a chaque année, et depuis longtemps, environ 10 000 suicides déclarés par an en France, et 15 fois plus de tentatives, heureusement avortées. Ces chiffres minorent probablement la réalité : certains décès par suicide sont probablement déclarés sous d'autres rubriques comme intoxication ou accident ; d'autre part et le comptage des tentative avortées ne prend en compte que les passages aux Urgences hospitalières.

    Le suicide fait donc plus que de morts que la route.

    Mais ce n'est que depuis que certaines entreprises se sont fait connaître pour des suicides sur le lieu de travail ou en lien présumé avec le travail, que le sujet fait la une. Tout simplement car dans ce cas, un coupable peut être montré du doigt : la vilaine entreprise qui stresse les employés, les vilains dirigeants sans coeur qui exploitent leurs salariés.

    Il y a sûrement un malaise dans quelques entreprises, qui génère notamment des suicides dit anomiques (générés par des changement sociaux trop rapide).

    Mais il serait bon aussi qu'on se pose la question des 150 000 tentatives annuelles. C'est probablement plus dur, car là, il n'y a pas forcément de coupable tout désigné, c'est plus "systémique".

    Pour en savoir plus :

    * http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er-pdf/er185.pdf

    * http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1956_num_11_4_4797

  • ZAC Seguin - Rives de Seine

    IMG_0612.jpg

    Machine à laver en panne (vous saurez tout), je roulais (en trottinette, vous saurez vraiment tout) en direction du Bricorama de Boulogne-Billancourt à la recherche d'une clef torx, quand une averse m'incita à m'abriter dans le nouveau bâtiment "Aurelium", ouvert à la visite à l'occasion de l'inauguration du Cours de l'Ile Seguin. Et de faire une petite visite guidée impromptue, donc.

    Deux macro-lots sont engagés :  Ouest du trapèze et Pont de Sèvres. C'est l'Ouest du Trapèze qui pouvait se visiter. Le côté Est en phase avant-projet et appel d'offre, mais la crise doit compliquer les choses...

    Dans le macro-lot Ouest, il y a d'abord le fameux "bâtiment doré", qu'on aime ou qu'on n'aime pas, mais qui servira de point de repère.

    Il y a aussi le bâtiment du journal l'Equipe, juste en face, le seul qui ne soit pas HQE (Haute Qualité Environnementale), ce qui n'est pas étonnant quand on voit sa surface vitrée.

    La "non tour" de Jean-Nouvel, située à côté du Square Com, va bientôt commencer à sortir de terre.

    Enfin, en attendant le projet définitif, l'Ile Seguin se verra attribuer un jardin ludo-éducatif.

    Ce qui frappe c'est la relative densité, les immeubles sont assez proches les uns des autres. Mais ils sont relativement intelligemment agencés, de façon à toujours laisser une vue sur l'extérieur.

    Beaucoup de murs et de toits seront végétalisés, et la gestion des eaux de pluie a fait l'objet d'une attention particulière. Les cours d'eau du futur parc, en changeant de niveau, dessineront ainsi un nouveau paysage en faisant apparaître des îles.

    Les bâtiments sont globalement plutôt d'assez bon goût, à quelques détails et exceptions près. Certaines surfaces extérieures sont innovantes, espérons qu'elle seront durables et que des "plaques" ne se décolleront pas comme c'est parfois le cas de nouvelles constructions...

    IMG_0610.jpg

    Ce qui reste encore un peu plus opaque, et sur lesquels les guides n'étaient pas habilités à communiquer, c'est :

    1. L'aménagement de la voierie côté Seine : Le conseil général a prévu 2x2 voies contrairement au projet initial, ce qui bien sûr ne réjouit pas les riverains.
    2. Le maire de Boulogne avait évoqué l'idée de déplacer les cours de tennis du quai Le Gallo vers la future partie Est de la ZAC, mais ce point n'est encore pas décidé d'après la SEM, visiblement génée par la question sur le sujet.

    Le macro-lot "Pont de Sèvres" concerne les bâtiments actuel du Pont de Sèvres. Ils seront isolés par l'extérieur et leur esthétique modernisée pour être plus homogène avec le nouveau quartier voisin. Une passerelle reliera nouveau et ancien quartier, qui sera aussi plus ouvert sur l'extérieur.

    A suivre...

  • Le Grand Paris

    Nombreuses sont les critiques du projet Grand Paris initié par Nicolas Sarkozy. Mais rendons-lui au moins cet hommage : il a mis le sujet sur la table : grâce à la démarche Grand Paris, un débat naît autour de ce que devrait être une future grande agglomération.

    La vision de Nicolas Sarkozy et Christian Blanc est une vision élitiste : créer ou développer des pôles d'excellence, de façon à rendre Paris plus polycentrique. Et pour cela, s'appuyer sur un grand métro en huit circulant autour de Paris, et sur les pôles existants (la Défense, Marne La Vallée, Saclay...) en les renforçant.

    Une vision élitiste n'est pas forcément mauvaise, si le reste suit :

    • Un des risques majeurs du projet est en effet que ces pôles d'excellence ne deviennent que des zones d'emploi sans âme, et ne deviennent pas des pôles d'habitat mixte : peut-on construire des villes autour de rien, sans coeur historique ? L'expérience des "villes nouvelles" n'a pas été très concluante...
    • De plus la spécialisation probable de ces pôles fera qu'au sein d'une famille, le mari et la femme ne travailleront pas forcément dans le même pôle : même si le futur métro les reliera entre eux, il ne pourra peut être pas absorber tout ce trafic et cela générera en tout état de cause des déplacement source de perte de temps. Une étude a d'ailleurs montré que l'efficacité optimale d'une ville se situe autour de 500 000 habitants : au delà, la question des transports fait perdre trop de temps. La question de la "spécialisation" des pôles est donc une vraie question, et je militerais plutôt pour une mixité, d'autant que les nouvelles technologies permettent aujourd'hui aux entreprises de communiquer à distance (e-conférence, audio-conférences, vidéo-conférences) plus facilement que les employés.
    • Mais au delà de cette spécialisation des pôles, leur localisation pose question : Le "Grand Paris" ne va-t-il pas nuire aux villes proches comme Chartres, Rouen, Orléans ? Pourquoi cette vision "Grand Paris" est elle autocentrée sur elle-même ? Quelle vision du Grand Paris par rapport à la Province ? Pourquoi ne pas décentraliser vraiment ? Ce "Grand Paris" ne risque-t-il pas de laisser de côté les villes de province, en monopolisant une grande part du budget de l'Etat déjà endetté, puis en attirant encore plus d'habitants ? Quelle est la vision du "Grand Paris" par rapport à ses voisins ? A cet égard, l'un des projet de l'exposition du Trocadéro parle d'un Grand Paris le long de la Seine en direction de Rouen : une piste qui n'est pas nouvelle, mais intéressante néanmoins.

    En tout cas, sur le fond, le débat est passionnant et complexe, et il ne concerne pas que les Franciliens : les "provinciaux" aussi doivent s'y intéresser !

    Politiquement et sur la méthode, il l'est tout autant : comme il sera vraisemblablement impossible de mettre d'accord toutes les collectivités, communautées d'agglomération, départements, et la région, pour gagner du temps il est proposé de créer une structure ad-hoc en charge du projet. Un fonctionnement démocratique ou "proportionnel" favoriserait en effet les zones déjà fortes et très peuplées, ce qui est le contraire de l'objectif visant à rééquilibrer l'Ile de France. C'est d'ailleurs déjà le problème de la Région, qui favorise beaucoup les zones denses pleine d'électeurs au détriment des zones rurales. Autant le dire, donc, je ne suis pas contre, je proposais même cela il y a plus d'un an déjà. Mais la question du fonctionnement de cette structure est complexe, et là aussi il va falloir être vigilant.

     

     

  • gestion des encombrants : le tri est-il réel ?

    Dechets.jpgMon ordinateur un peu vieillot (plus de 10 ans) avait rendu l'âme, et je voulais m'en débarrasser "proprement".

    J'ai donc eu l'occasion de tester la déchetterie officielle des Boulonnais : celle située quai d'issy, sous le périphérique.

    A l'entrée, un agent me demande ce que j'ai à jeter :

    "un écran, et une unité centrale de PC type "tour".

    "très bien monsieur, l'unité centrale, c'est benne 3, l'écran benne 6"

    Quelle ne fut pas ma surprise de voir que la benne 3 contenait également un frigo, des meubles Ikea, et que la benne 6 contenait des gravats, du verre (que la voiture devant moi venait de jeter : il n'y a pas de bennes à verre à Paris ?). Sans parler du fait qu'un agent a pris mon écran pour le balancer au fond de la benne, histoire de bien le casser.

    Je doute donc fort que les métaux lourds contenus dans mes déchets soient triés et recyclés.

    En tout cas tout cela n'avait rien à voir avec les déchetteries de ma terre natale, l'Alsace, où les déchets électroniques sont mis à part et recyclés par une entreprise spécialisée. Paris semble avoir bien du retard.

     

  • éoliennes : vrai fausse solution ?

    panneaux-solaires-et-eolienne.jpgJ'étais ce week-end en Alsace, et j'ai pu observer le long du trajet, des parcs d'éoliennes, certaines en fonctionnement, d'autres immobiles par manque de vent. Et de me demander comment on peut gérer une électricité dont la production dépend du vent, alors que la consommation, elle n'en dépend pas, sachant qu'on ne peut pas (ou presque pas) stocker l'électricité. Une éolienne produirait ainsi de l'électricité 20 à 30% du temps : pas terrible comme rendement...

    On me dira que statistiquement en France, il y a toujours du vent quelques part, et qu'en mettant des éoliennes partout, il y en aura toujours qui marchent ? Mais je croyais que la tendance était plutôt à l'autonomie énergétique des régions, pour éviter les pertes d'énergie pendant le transport.. (eh oui, les cables électrique, ça chauffe) ?

    En fait, certains pensent que l'on devra probablement construire des centrales au fuel ou au gaz suffisamment flexibles pour compenser les aléas de l'éolien. Ce qui signifie qu'en France où il y a du nucléaire, nous devrions -peut-être- augmenter nos émissions de CO2 en ajoutant des centrales au fuel. Mais ce raisonnement se base cependant sur l'hypothèse que la consommation est lissée, et qu'il faut coûte que coûte adapter la production à la consommation : raisonnement de producteur électrique, mais ne peut-on pas aussi contraindre les périodes de certaines consommations ? Les meuniers autrefois attendaient qu'il y ait du vent pour faire de la farine...  Pourquoi certains process d'aujourd'hui ne pourraient-il pas aussi attendre "qu'il y ait du vent" pour s'exécuter ?

    Cela dit, le solaire est peut-être une méthode de production d'électricité plus prometteuse car la présence de soleil est malgré tout moins soumise aux aléas que celle de vent : par définition le soleil est présent le jour, quand nous consommons plus, alors que le vent est aussi là la nuit, lorsque nous avons moins besoin d'énergie.

    Mais dans le solaire, les dérives sont aussi possibles : je lisais aussi cette semaine un article sur un projet pharaonique de production d'électricité dans le Sahara pour alimenter l'Europe. Ne faut-il pas plutôt aller vers l'autonomie énergétique des régions plutôt que de concenter la production en quelques régions du globe ?

    Finalement, pour résoudre le problème du solaire que sont les nuages, et réconcilier ces deux énergies dites "propres", à quand des éoliennes utilisées comme ventilateurs pour pousser les nuages qui empêchent les panneaux solaires de fonctionner à plein régime ;-) ?