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vivendi

  • Pour l'amour de l'eau

    Emission sur Arte ce soir mardi : "pour l'amour de l'eau" : "l'eau représente désormais la troisième industrie mondiale après le pétrole et l'électricité, mais son caractère vital et sa raréfaction accélérée vont en faire, à court terme, la première ressource potentielle de profits à la surface du globe. Durant trois ans, des Etats-Unis à l'Afrique du Sud en passant par le Rajasthan et la Bolivie, Irena Salina a interrogé scientifiques, militants écologistes, porte-parole d'entreprises ou simples citoyens, et dressé un constat alarmant. Dans les bidonvilles des pays pauvres, la privatisation des réseaux, encouragée par la Banque mondiale - au profit des multinationales françaises Vivendi et Suez, et britannique Thames Water - exclut un nombre croissant d'habitants, incapables de payer des factures qui ont augmenté brutalement."

    180px-Stilles_Mineralwasser.jpgUne phrase m'a marqué : "on a voulu faire passer l'eau dans des tuyaux, la filtrer, etc. On se rend compte que ce que faisait nos ancêtres, à savoir récupérer l'eau de pluie directement, n'était pas si mal".

    J'ajouterai que le reportage épingle également le FMI, qui sous la direction de Michel Camdessus a promu cette privatisation de l'eau par exemple en Amérique du Sud.

    On ressort de ce reportage avec une envie de ne plus acheter de coca et de produits Nestlé, et on a un peu honte d'être Français quand on entend l'hypocrisie des dirigeants de Vivendi et Suez, qui disent faire le bien de la planète alors qu'ils dégradent la vie des gens.

    Là encore, on peut douter de l'indépendance entre les décideurs (banque mondiale, FMI, dirigeant des pays pauvres) qui ont promus les politiques mises en oeuvre et les entreprises :

    • Deux conseillers de Michel Camdessus alors qu'il dirigeait le FMI, étaient d'ailleurs des dirigeants de Vivendi et Suez : vous avez dit indépendance du pouvoir politique et du marché ? (*)
    • Le reportage mentionne de nombreuses corruptions des dirigeants des pays pauvres qui signent des concessions de gestion de l'eau avec les compagnies pour des durées presque séculaires et à des prix ridicules.

    La solution est une fois encore, plus de démocratie, une indépendance du politique et de l'économique, des contre-pouvoirs.