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  • Le logiciel libre pour relancer l'économie ?

    Au début du mois de mai, la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique annonçait un volet numérique au plan de relance de 250 millions d'euros par an pendant trois ans. C'est maintenant au tour de la jeune association Ploss (réseau des entreprises open source en Ile-de-France) de faire dix propositions pour relancer l'économie numérique grâce au logiciel libre. Mais pourquoi faudrait-il favoriser le logiciel libre dans le cadre d'un plan de relance ?

    Pour pouvoir répondre à cette question, rappelons juste qu'un plan de relance a pour objectif de créer des emplois locaux et, ainsi, de stimuler l'économie, par une augmentation des dépenses publiques. Comparons maintenant l'investissement dans le logiciel propriétaire, d'une part, et dans le logiciel libre, d'autre part.

    Dans le cadre du logiciel libre, on va payer son développement à une entreprise locale (par exemple une forge logicielle), finançant donc des emplois locaux. A moins, bien sûr, que le logiciel n'existe déjà, car développé précédemment, auquel cas on va financer son adaptation à moindre coût, toujours en créant des emplois locaux, en générant des taxes locales (TVA, impôts sur les sociétés, etc.) et en enrichissant les actionnaires de l'entreprise française (lesquels peuvent être étrangers ou faire de l'évasion fiscale, mais c'est pey probable).

    A l'inverse, dans le cas du progiciel propriétaire, c'est plus délicat. Comme cette industrie est quasiment inexistante en France, il y a de grandes chances que l'éditeur à qui l'on va acheter le logiciel soit nord-américain. On va donc acheter des licences de logiciels développés à l'étranger par des filiales qui se situent en Irlande, où elles bénéficient de conditions fiscales très avantageuses. Les filiales françaises ont certes des emplois locaux, mais ne générant que très peu de revenu, peu de taxes. L'essentiel de l'argent va aller donc directement aux Etats-Unis, où il sera utilisé pour la relance… américaine !

    Le scandale roumain

    La Roumanie, qui est dans un cas comparable à celui de la France, vient de s'empêtrer dans un scandale financier. En effet, c'est l'un des pays de l'Union européenne qui touche le plus de subventions et il vient d'annoncer qu'il allait dépenser près de 450 millions d'euros en logiciels Microsoft, ce qui n'est pas passé inaperçu. Le volet numérique du plan de relance français, si l'on veut qu'il profite à l'économie nationale, pourrait donc favoriser le logiciel libre. 

    (source: yahoo.fr)